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une vie de tto
6 mai 2007

La première fois que ... j'ai embrassé

1ERE_FOISJe me suis rendu compte que je ne vous parlais pas beaucoup, dans le cadre de ce rendez-vous dominical, de ma vie amoureuse, sentimentale, sexuelle ... peut-être parce que cela ne vous intéresse pas ou peut-être parce que vous êtes timides [ben voyons !].

Alors, puisque l'appétit vient en mangeant, voila une occasion de vous mettre en bouche [hum ...], de vous allécher [décidément !], de titiller votre impudeur [titillons ... titillons ...] ... C'est vrai, j'avais déjà commis un billet sur le première fois que j'avais regardé un film porno [ici] ... ou la première fois que j'ai utilisé une capote [ici] mais vraiment, le titre de cette série aurait pu laisser supposer que je fusse [wahoo ... z'avez vu cette maîtrise du subjonctif ?] plus disert et volubile en la matière [si je puis me permettre]. Et des premières fois en ce domaine ... y en a à raconter ...

Alors, aujourd'hui, qu'est ce que je vais bien pouvoir vous raconter ? Ma première nuit d'amour ? Mon premier tournage de porno ? [Euh là, va falloir que je sois imaginatif ... cherchez pas, y en a pas !] Mon premier plan exhib ? La première pipe ? Mon premier journal de cul ? La première fois que j'ai été acheté des capotes ? Mon premier sex-shop ? Mon premier anulingus* ? La première fois où j'ai pu, en toute sécurité et après tous les contrôles et vérifications nécessaires, faire l'amour sans préservatif ? Mon premier orgasme ?

Vous voyez ... la liste est longue ... et pourtant, ce n'est pas de tout cela que je vais vous parler aujourd'hui.

J'avais 12 ans et elle m'avait tapé dans l'oeil ... Nageuse leader du club de natation, elle était belle à tomber à la renverse. On se connaissait déjà de longue date puisque ... nous nous étions croisés en dernière année de maternelle [on était dans la même classe] mais elle comme moi ne nous en souvenions pas. Nous avions commencé à (re)sympathiser et au gré de l'année ... nos rapports furent peu à peu plus nombreux et intenses a fortiori à la faveur du fait que nous partagions le même chemin pour rentrer chez nous.

Je ne peux évidemment pas vous dire pourquoi elle, ce qui me plaisait beaucoup chez elle ... c'est comme ça, ça ne s'explique pas et encore aujourd'hui, c'est ce qui fait que c'est magique. C'est rassurant !

Le mois de mai est toujours agréable quand on est au collège parce que les cours se font moins intenses, le soleil attire les esprits juvéniles et libres vers l'extérieur ... les vêtements raccourcissent et à plus forte raison à cet âge, les hormones entament leur stakhanoviste labeur.
Cet après-midi là, nous avions terminé les cours plus précocement que prévu puisque la prof de français avait eu la bonne et généreuse idée de se faire porter pâle et ainsi rendre leur liberté à ses élèves dont nous étions. Comme de coutume, nous rentrons et empruntons à cette fin le même bout de chemin que traditionnellement ... je sais à ce moment là que nous avons une grosse dizaine de minutes à partager. Certaines fois, c'était pour ne rien nous dire ... d'autres fois, c'était plus fort : les regards étaient lourds comme du plomb, les mots ankylosant ... Ce jour là, il y avait un truc particulier.

Nous arpentons le trottoir du boulevard après avoir remonté la petite rue qui menait au collège. A droite, nous allons jusqu'au feu, et hop, on traverse pour passer dans un pseudo parc public vaguement embryonnaire à cette époque tellement les arbres étaient mal entretenus ... C'est alors qu'une sévère pluie d'orage s'abat sur nous ... Nous ne sommes plus si loin de chez elle en sorte qu'elle peut, si elle le veut, aller rapidement s'abriter ... certes en arrivant trempée comme une soupe.

Mais non ! Nous trouvons refuge sous un arbre [ah bah bravo les jeunes ! Sous un arbre alors que le temps est à l'orage ... J'vous jure !!!] lequel finalement joue un majestueux rôle de parapluie de circonstance du fait qu'il ne soit pas entretenu. Il pleut tellement que l'on ne peut pas qualifier ça d'une averse ... ce sont des trombes d'eau qui s'abattent sur nous [oui ... un déluge ... des précipitations diluviennes si vous voulez] ... Et comme l'eau ça mouille [oui, je sais ... c'est mon côté Prix Nobel de Physique], bah forcément, on se protège au mieux et pour se protéger au mieux ... quand on est sous un arbre ... ben on se rapproche.

Sans nous en rendre compte, nous nous sommes rapprochés énormément l'un de l'autre au point que nos bouches sont si proches que nos souffles nous réchauffent l'un l'autre ... Je ne sais par quelle magie ni même quel vent porteur, nous sommes peu à peu aimantés l'un vers l'autre ... je suis son moins, elle est mon plus ... Je suis son Yin, elle est mon Yang ... Il n'y a guère que l'image guimauve d'un Cupidon qui aurait décoché sa flèche rituelle qui puisse expliquer pourquoi, sous cette pluie battante, ces deux corps s'attirent.

Ma bouche se colle alors à la sienne. Je me souviens de cette chaleur insoupçonnée. Je me remémore la sensation de ce souffle que j'aspire ... Je perçois encore très bien l'humidité de cette bouche, cette décharge électrique lorsque nos deux langues sont entrées en contact, cette ébouriffante déferlante lorsqu'elles n'ont pu se séparer l'une de l'autre et s'enrouler, se chercher, se taquiner, se caresser ... C'est bien et, abstraction faite des conditions météo assez épouvantables, c'est mouillé. Ce premier échange de fluide provoque un frisson tellurique dans mon dos ... C'est bizarre ce que font les grands : ils se collent leurs bouches, s'échangent plein de salive et de bave et trouvent ça bien ! C'est sympa mais finalement, c'est pas ce que je préfère ... [je vous dis avec le recul, bien sur !]

Cela n'a pas duré longtemps mais ça m'a paru très très long tellement ce fut intense. Peut-être trop ... Une fois que nous prenons conscience de ce qui se passe, elle se recule, se mord la lèvre inférieure et me dit qu'il faut qu'on arrête, qu'elle va rentrer chez elle et qu'il faut oublier ce qui vient de se passer. Cela n'aura pas existé. Je n'ai pas le choix.

Longtemps, je vais espérer aller plus loin avec celle que j'ai embrassé. En vain ... Nous allons rester les meilleurs amis du monde jusqu'à ce que je déménage et que nous nous quittions de vue ... presque définitivement [je n'exclus pas que nous nous revoyions peut-être ... allez savoir ... un jour].

Voila, c'est comme ça que ça s'est passé

Tto, French kisseur

* ANULINGUS : Nom masculin, et, plus fréquemment, anilinctus, qualifiant une activité sexuelle consistant en l'excitation buccale de l'anus ou du périnée. Cette pratique est aussi appelée feuille de rose. On la décrit également comme étant un rapport bucco-anal (pluriel: bucco-anaux), par extension de la logique prévalant à l'appellation bucco-génital qui inclut fellation et cunnilingus.

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Commentaires
C
Je reconnais bien là le spécialiste de la maitrise de la langue. Ok je sors.
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T
> Axen : J'espère que tu n'es pas déçu ! Il eût été peu surprenant que je raconte présentement le premier anulingus ! Pour tes autres mots, j'attends ça avec impatience ...<br /> > Dam Dom : Bah bravo ! Lambert te laisse la place et toi, tu ronfles dans des draps propres ... Dis nous plus clairement que tu n'étais pas seule ...<br /> > Lambert : Oui, des fois, je me donne des défis supplémentaires. Stakhanoviste (mot avec lequel on fait un carton au Srabble entre nous), ça me branchait pas mal !!<br /> > Manu : C'est noté, c'est vrai que c'est un beau mot et en plus, c'est pour demain !
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A
Moi déçu ?? Non, c'est très mignon comme première fois.<br /> Bon, j'avoue, je pensais que Tto aurait choisi un autre contexte pour placer ce mot.<br /> J'en ai d'autres, pas grave... :o)
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D
Merci Lambert ! Mais tu vois... mes bonnes résolutions de me lever tôt pour aller voter et m'éviter de faire la queue 1H30 comme au 1er tour (ce qui m'aurait permis d'être deuz), n'ont pas résisté face à la douceur et au plaisir de trainer dans mon lit dont j'avais changé les draps hier... <br /> Quant à tto, en te lisant, j'ai repensé à la première fois que j'ai embrassé un garçon... ou plutôt à la première fois qu'un garçon m'a embrassée. Il s'appelait Arnaud et j'en étais dingue !
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M
C'est moi en deuz'. Alors je dis "mydriatique", pas difficile à placer mais j'aime bien le mot.<br /> Joli premier baiser.
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