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une vie de tto
8 juillet 2020

L'apocalypse permanente

Apocalypse permanente

De l'été et de la légereté surtout ... finalement, il n'y a désormais plus rien qui permette de dire que "ça va aller". Même pas les vacances qui s'annoncent ou qui ont déjà commencé pour celles et ceux qui en ont bien besoin. 

Entre les menaces de deuxième vague [assez inéluctable] qui se profilent ici et là et se rapprochent au point que les semaines à venir revêtent un caractère assez aléatoire qui va contraster avec les comportements délirants de la fête de la musique ou des hystériques qui semblaient reprendre leur respiration au seul motif qu'ils arrivaient enfin à se réasseoir à une terrasse de café [comme s'il s'agissait d'une liberté fondamentale].

Sauf que oui, les signaux faibles d'une reprise de l'épidémie [sans qu'il s'agisse véritablement d'une deuxième vague, déjà] deviennent de plus en plus forts. Le taux de présence du virus dans les eaux usées s'élève. Les études sur la présence du virus dans l'air se multiplient [sans qu'il faille en tirer telle ou telle conclusion à ce stade]. Les foyers de contamination redoublent au Portugal, en Espagne, quelques sous-ensembles en Italie inquiètent et ce n'est pas l'hystérie dans les pubs anglais ce wikende qui pourra rassurer ... alors que la Suède ocntinue de payer cher son obstination à ne pas vouloir confiner. Ne parlons pas des Etats-Unis qui sombrent chaque jour davantage dans le chaos sanitaire mais il était interdit d'interdire au motif que la privation de liberté était du fascisme. Les cadavres s'accumulent et Trump n'a rien trouvé de mieux que de se retirer de l'OMS, marginalisant encore un peu plus son pays au travers d'une gestion de crise plus inepte qu'on pouvait le redouter.

Forcément, Bolsonaro qui est diagnostiqué positif au Covid-19, ça fait presque rire tellement on aimerait qu'il passe le temps nécessaire en réanimation qu'il a fallu à Boris Johnson pour envisager à la mesure adéquate l'ampleur de la crise.

Avec les prévisions économiques cataclismiques de la rentrée où l'on annonce même plus du sang et des larmes mais bien pire que cela, un nouveau gouvernement bancal dès l'annonce au perron de l'Elysée ne peut pas forcément rassurer ... surtout si l'on continue avec obstination à raconter des fables comme Agnès Buzyn qui, dans le déni, explique avec morgue et prétention que tout était prêt. Au moins, Sibeth arrêtera de raconter des bêtises mais l'on continuera à se faire balloter dans des polémiques sans issue sur l'utilité [de moins en moins prouvée] de la chloroquine, sur l'intérêt de la distanciation sanitaire ou que sais-je encore. Entre manifestations rageuses d'une Pride privatisée par des idéologies politiques sectaires [obligeant à être "de droite" si l'on ne déclare pas sa conversion au discours impératif proféré], multiples polémiques au sujet du casting gouvernemental [pour le moins maladroit mais qui nautorise cependant pas à méconnaitre des principes d'un état de droit] et comportements ahurissants d'épidémiologistes autoproclamés qui savent otut mieux que tout le monde et qui, après avoir gueulé contre leur absence, prennent un malin plaisir à ne pas mettre de masques pour protéger les autres au motif que leur liberté de faire vaut davantage que celle des autres, le tableau est parfait !

La priorité, c'est de partir en vacances ... comme s'il fallait profiter une dernière fois de cette opoortunité qui pourrait ne pas revenir vite. S'aglutiner sur des plages, c'est tellement le monde d'avant qui plait tant à la masse populaire avant que les sept plaies d'Egypte ne lui tombe dessus ... admettons donc que ce soit une priorité plutôt que d'espérer un peu de recul ou de prise de conscience au moment où un foyer de peste bubonique vient d'être déclaré en Chine, que la deuxième vague se confirme en Asie, qu'Hong-Kong sombre dans le crépuscule démocratique et qu'un cyclone record [par son intensité à cette période précoce de l'année] a été repéré au mileu de l'Atlantique. Forcément, que cinq millions d'australiens soient à nouveau confinés à Melbourne parce que l'épidémie de Covid-19 repart n'étonnera personne. Mais cela ne semble pas inquiéter ceux qui ont trouvé plus essentiel de gueuler pour tout et n'importe quoi.

Au delà de ma misanthropie renforcée et de l'accumulation d'éléments concourdants nous envoyant clairement dans le mur, voilà donc un bel été qui se profile et qui impose, comme prévu, de privilégier un peu plus d'évasion dans cette colonne, au moins. De là à dire qu'il y a du léger, j'incline à espérer que je vais réussir à paraphraser la chanson de Berger et France Gall : du superficiel et léger. Face à l'apocalypse permanente, cela ne sera pas de trop.

Tto, un peu perplexe

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Y
Quand on croit avoir touché le fond ou atteint des sommets (de bêtise ou d'ignominie) il y en a toujours pour exploser les records et en remettre une pelletée pour la route. Et pourtant, en dix ans (ou à peu près) de réseaux sociaux, je pensais en avoir vu beaucoup (trop) mais chaque jour me rappelle que certains de mes congénères ne semblent avoir rien de mieux à faire que de continuer à hurler, râler, critiquer, pointer du doigt, regarder la paille dans l’œil du voisin, traiter de nazillon tout ce qui n'adhère pas à la pensée unique d'un camp ou d'un autre (et méconnaître au passage la réalité historique et la réelle portée d'une telle insulte), haïr encore et toujours plus au moment où l'humanité toute entière n'a qu'un seul besoin, c'est que l'on s'aime les uns les autres. Cela dit, pour aimer les cons, il faut une abnégation que je n'ai pas...
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