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une vie de tto
27 février 2020

Il y aurait tant à dire ...

Il y aurait tant à direA l'aube d'un wikende qui sera, de toute façon, éprouvant et alors que je vois des Zébulons partout qui tournicottent dans tous les sens [à croire que la fin du monde est vraiment proche], je me suis fait la réflexion ce matin : oui oui, il y aurait tant à dire.

Tant à dire au sujet de Juan Branco au sujet duquel je retiens toujours mon réquisitoire parce qu'il a le chic d'en faire tellement trop que je suis obligé de reprendre [ce qui est rare chez moi] certains paragraphes tant je n'étais pas allé aussi loin. On me dira ce que l'on veut mais la gauche révolutionnaire et insoumise accepte ou recèle des personnalités qui ne feraient pas tâche de l'autre côté de l'échiquier politique mais comme c'est auto-proclamé "de gauche" alors ça va. Une telle mystification qui confine aux réflexes artificieux me sidère ... et remise ma copine Raquel au rang de petite artisane de la chose.

Tant à dire au sujet de cet ex-blogueur devenu adepte infatué de Twitter qui, parce qu'il vit une histoire sentimentale, diffuse publiquement [parce que la mise en scène narcissique est un réflexe visiblement] des photos de l'objet de ses désirs que l'on serait obligé de cautionner [tant sur la forme que le fond] au motif que sinon ce serait une attaque. La petite cour à laquelle il s'habitue [et qui le perd] le rassure mais les entorses aux beaux principes qu'il assène régulièrement s'accumulent et permettent de lire des absurdités incroyables comme, par exemple, le fait que poster une photo sur Twitter n'est pas la rendre publique puisque le réseau social considéré ne serait pas un espace public ! Et ma grand-mère fait encore du vélo aussi ... C'est tellement consternant et affligeant de bêtise, voire de manipulation fangeuse qu'on invitera les déontologues malgré eux à se référer au dictionnaire pour prendre connaissance de la définition du mot "Publier" et surtout les états de jurisprudence qui semblent devoir s'appliquer sans l'ombre d'un doute à la situation ce d'autant que l'auteur desdites photos ne restreint pas l'accès à son compte, qu'il s'amuse ensuite à publier des messages privés [relevant de la correspondance privée] pour mieux attiser le feu et susciter l'adhésion décérébrée. Oh certes, chacun fait ce qu'il veut mais lorsqu'il explique qu'il ne cautionne pas les propos haineux suscités par la publication d'une correspondance privée, il est regrettable que l'éthique - dont il donne abondamment leçon - ne le pousse pas à modérer et que, ce faisant, il laisse les chiens se déchaîner, comme pour se rassurer du bien fondé de contradictions qui n'ont plus rien de rationnel.

Tant à dire au sujet de Virginie Martin qui demeure, à mes yeux, l'une des politologues les plus intéressantes du moment. Jadis, j'avais eu le projet de faire une interview de Virginie Martin, elle m'avait donné son accord et puis des problèmes de santé ont empêché tout cela. Virginie Martin a donné un long entretien [de plus de deux heures] au cours duquel elle explique beaucoup de choses, ne cache pas son anti-macronisme, son féminisme revendiqué et ses inquiétudes sur la fragmentation de la société. L'avantage de Virginie Martin est qu'elle est constante et qu'elle a également pu se tromper par le passé, ce qui rend son discours plus entendable que celui des causeurs de plateaux télé comme l'épouvantable Yves Thréard [qui est aussi politilogue que je suis physicien nucléaire], le consternant Christophe Barbier [qui nous soulagerait à terminer rapidement sa psychanalyse parce qu'il devient vraiment très gênant], l'affligeante cohorte des invités réguliers de Pujadas, Calvi et autres cafés du commerce médiatiques. Le réquisitoire dressé par Virginie Martin est éloquent mais insuffisant même si l'on peut en partager certains constats sur lesquels je ne veux pas revenir aujourd'hui, préférant me concentrer sur autre chose qui m'a semblé tellement plus riche d'enseignement. A un moment donné, Virginie Martin explique dans cet entretien que "la mathématisation permet l'illusion de la neutralité" ... Balancé comme ça, tu me diras que cela t'en touche une sans faire bouger l'autre. Sauf qu'elle en arrive à cette conclusion pour démontrer que les chercheurs ne cherchent plus et que la paresse généralisée conduit à se reposer sur des sondages ou des métriques abstraites et nivelantes qui ne démontrent plus rien. En cela, je la rejoins sur la déconnexion généralisée d'une partie de la société [que je ne circonscris pas aux hauts revenus comme elle] vis-à-vis de l'autre. J'ai trouvé cet entretien passionnant ...

Tant à dire sur la panique virologique pas très logique qui hystérise les comportements. Oh oui, on peut évidemment se faire peur et se croire embarqués dans un film avec Dustin Hoffmann [ne cherche pas le titre, c'est un nanard du nom de "Alerte !"] mais on peut aussi arrêter de s'emballer dans tous les sens et jouer les Zébulons de compétition olympique. Parce qu'en attendant, tu ne t'en paerçois peut-être pas mais le "Game changer" prôné par le ministre de l'Economie est une secousse d'une magnitude infinie qui certes rebat les cartes de la mondialisation mais va faire des dégats. Pour preuve, la Bourse a perdu 5% en trois jours [ce qui est considérable] et tout un tas de fleurons français sont au plus mal. Effacer plus de la moitié de l'activité économique de la deuxième puissance mondiale n'est pas sans conséquence et l'absence de maîtrise de la propagation mondiale soulève clairement la question du multi-latéralisme que l'on regarde s'effondrer depuis plusieurs années devant les yeux réjouis des pourfendeurs de tout qui ne proposent rien. J'ignore si l'on est à la fin d'un monde, je constate que les repères de celui que nous connaissions il y a quelques semaines encore sont dépassés.

Tto, qui aurait tant de choses à dire

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