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une vie de tto
5 octobre 2017

Le grand architecte

Cities skyline

A chaque fois c'est pareil, je me prends au jeu et j'y passe presque ma vie alors que quand tu n'es pas fan, tu me regardes interdit en te demandant vraiment quand passera cette crise d'adolescence ridicule ... Oui, j'aime les jeux de gestion de ville !

Depuis très longtemps, j'ai joué à beaucoup de versions de Sim City, l'alpha et l'omega du jeu de ce type, en y passant des nuits pour trouver le bon curseur entre une imposition épouvantable et la croissance la meilleure pour mes villes. Oui, ça m'amuse de me prendre pour un grand architecte, de faire des routes, de construire des ensembles que je trouve agréables en fait et puis de tout casser en provocant des big-bangs monstrueux [qui m'amènent souvent à la faillite]. C'est clair, j'aime beaucoup ça parce que cela ma projette dans un imaginaire qui est à ma main.

Tout petit, on m'expliquait que je passais mon temps à rêver et à être ailleurs, ces jeux sont des propulseurs qui me transportent à la vitesse de la lumière : j'oublie tout et je ne vois pas le temps passer. Je cherche, je créé, j'essaye beaucoup de choses, je m'amuse à gérer des crises financières, environnementales, naturelles ... oui, vraiment, j'éprouve du plaisir à cela parce que je me confronte à une chose : me faire confiance.

Construire des quartiers, mettre des écoles, des postes de police, ne pas oublier des pompiers [parce que les gens sont tellement cons qu'ils foutent le feu partout], disposer des parcs pour que personne n'ait l'impression de vivre à La Défense alors que les buildings sont partout, m'amuser avec le tracé de routes ... tout cela, j'adore. Je scrute les courbes démographiques, je tente de juguler ma propension à toujours vouloir augmenter les impôts et à segmenter ma politique fiscale. Je pense que je me débrouille pas mal et les jeux gagnant en maturité, la palette est plus large qu'au début. Dans les premiers Sim City, on ne pouvait pas trop moduler et on faisait de gros blocs. Aujourd'hui, on peut faire des autoroutes, des ponts, des échangeurs, des ronds points, faire des pistes cyclables, gérer le tracé d'un métro souterrain ... t'imagine à quel point je peux m'éclater et comme je retrouve mes sensations d'enfant quand les jeux de Légo n'étaient pour moi que des défouloirs à panneaux de signalisation et construction de routes. 

Donc oui, tu as bien compris : Cities Skylines est mon nouveau jeu préféré et les verrous qui existaient dans Sim City ont été aménagés [sans qu'il n'en existe pas non plus hein] faisant en sorte que cela renouvelle l'expérience de jeu, la prolongeant clairement. Ainsi donc, je m'échappe d'un quotidien un peu trop lourd en ce moment dans cette ville qui grandit et dont je construis des petits quartiers résidentiels, je disperse des arrêts de bus, des stations de métro, je plante des arbres, je défonce les plaines avec des routes à 2x2 voies avec une rangée d'arbres au milieu ... Je te mets deux trois hôpitaux ici et là pour éviter qu'ils meurent tous. Et c'est l'éclat' totale parce que je cumule une jolie cagnotte de plus d'un million de dollars qui me permet de faire face à de savoureux investissements ...

C'est avec ces moyens financiers qui ne procèdent pas seulement d'une politique fiscale savamment adaptée [j'aime bien dire que je surtaxe les petites surfaces résidentielles et commerciales ... ça pousse à construire des grands ensembles et donc à gagner de la population marginalement pour la même consommation d'espace], que je reconstruis tout mon métro [$ 450.000 quand même ...], que je rase tout un quartier qui ne me plaisait plus pour refaire autre chose ... oui, les city-builder-games me font du bien et je ne me surprends plus : j'adore ça et j'y parviens même parce que c'est une logique à acquérir qui ne consiste pas seulement à faire ce que l'on aime mais à comprendre ce qu'il faut faire pour convenir aux citoyens qu'on doit servir. Et avec mes 80% de popularité, c'est pas si mal même quand une épidémie me fait perdre 12.000 résidents en quelques mois.

Je crois que j'aime ça être architecte [ma mégalomanie certainement ...] et surtout je crois que je sais parfaitement gérer des crises [ce que ce type de jeux oblige à savoir faire sinon tu fais toujours faillite] ...

Tto, maire hors pair

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