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une vie de tto
20 septembre 2011

Pour vivre heureux, faut-il cacher son état civil ? Rien ne l'oblige pas

tto et la compagnie chérieL’arrivée dans la Compagnie chérie est forcément l’occasion de te mettre en face de certaines réalités … moi si discret sur ma vie.

Depuis longtemps et même toujours, je me suis toujours donné comme règle de ne pas mélanger les univers au point d’en compartimenter un certain nombre de sorte, qu’il y a quelques années, j’ai bien été obligé de décloisonner un peu tant cela devenait carrément impossible à gérer [c’est vrai que ça prend une place de fou que d’avoir à gérer tout un tas de règles de confidentialité selon les interlocuteurs et les liens qu’ils pourraient avoir entre eux].

Parmi ces règles de cloisonnement, il y a la nécessaire étanchéité Travail / Vie Perso. Bien sur, savoir que je suis allé voir Tata Suzette ou manger un gâteau aux pommes préparé par Môman ne relève pas de la confidentialité considérée. En revanche, savoir avec qui je vis, qui partage mon lit et si je suis marié avec des enfants, ça … c’est plus problématique.

D’ordinaire, un écran de fumée dissuasif clot le débat assez rapidement et comme j’aime à entretenir certaines rumeurs, cela créé encore plus de cacophonie au sujet de quelque chose qui fait parler … Un jour j’arrive avec une bague, je raconte certains épisodes de ma vie en utilisant un « on » qui titille toujours la curiosité : bref, j’asticote ! Tu sais ce que l’on dit : l’essentiel est toujours de faire parler de soi !

En arrivant à la Compagnie chérie, je m’attendais un peu aux mêmes schémas. J’ai déjà évité les séances de sport entre collègues, les déjeuners au réfectoire [le truc que je déteste] et, comme je travaille avec des filles [pour ne pas dire, que des filles], tu imagines bien que le sujet est frémissant … mais là encore, je dois la jouer finement puisque, à cette heure, rien n’a été prononcé. On m’a juste demandé si j’avais des enfants. « Pas à ma connaissance » ai-je rétorqué, comme d’habitude.

Aussi, au jour où l’Italie va outer une centaine de parlementaires [dans ce pays du mâle méditerranéen surpuissant et de la religion prégnante où les tapettes sont si mal vues], au jour où Jean-Luc Roméro [la pasionaria UMPisée de la cause gay] menace de faire sortir le nom des trente parlementaires UMP qui tâteraient davantage du cigare moustachu que du Wonderbra, je conserve ma position malgré cette vague de transparence. Que je sois ceci ou cela ne regarde que moi et celui avec qui je fais ça. Que j’aime faire ci ou ça ne regarde que ceux que cela concerne.

Pourtant, je dois t’avouer qu’à la faveur de mon arrivée à la Compagnie chérie, j’ai infléchi, je me suis rendu plus souple. Ainsi, l’affreuse Direction du Personnel de la Compagnie chérie précitée m’a demandé de remplir un fabuleux document me présentant et là … il convient d’indiquer quelle est ma situation personnelle. Comme avant j’étais présumé célibataire, je n’avais jamais eu à me poser la question. Oui mais là, il y a une case « PACS » … rhaaa la la.

J’ai donc coché cette case et j’ai indiqué le nom de mon mari [oui, puisque je ne vis pas dans le pêché, autant le dire complètement et profiter de la clémence toute relative en découlant et puisqu’on ne me pardonnera pas le fait d’embrasser un homme voire même de plonger mes mains dans ses attributs virils normalement censés être réservés à la procréation avec une femelle … hi hi hi] …. [elle est longue cette parenthèse quand même]. Je dois t’avouer que je ne me suis pas posé tant de questions que cela parce que ne pas le faire aurait été nier son existence et j’adopte tous les jours et en toutes occasions une attitude diamétralement contraire : ce n’est pas pour invalider tout cela à la première occasion.

La correspondante RH saura donc que je suis un garçon qui en aime un autre et, normalement [et je le lui conseille], cela restera secret.

Cela m’a rappelé la dernière conversation que j’ai eue avec Matoo au cours de laquelle il me demandait si ma situation était connue de mes collègues de la World Company. Non, elle ne l’était que très très exceptionnellement [2 collègues sur un effectif de plus de 7.000, ça reste très marginal]. Je lui avais confié être attaché à cette discrétion proche du secret. Lui m’avait répondu être fier et choisir de le dire pour couper court à toute indélicatesse [il est vrai que cela peut, partant, être protecteur si l’on aime le billard à trois bandes … avec une queue et des boules]. Je me souviens lui avoir dit qu’il n’y avait pas d’absence de fierté : juste de la discrétion.
Cet épisode le démontre à nouveau, de mon point de vue !

Tto, fier de son Zolimari

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Commentaires
J
sujet délicat dire - pas dire!<br /> la plupart du temps c'est surtout se progéger<br /> parce que pour la situation c'est bien d'être fier et de zolimari et de soi<br /> mais que les gens (pas tous) sont désespérants des fois!
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J
Moi perso, je n'ai pas l'intention de le dire. Je l'ai dit à une seule collègue depuis que je suis dans le monde du travail. Depuis elle devenue ma meilleure amie et je ne regrette pas mon choix mais de là à le dire à mes collègues actuels. Non merci... J'ai bien trop entendu des remarques homophobes venant de mes différents collègues. Et j'avoue ne pas avoir envie de supporter ça à longueur de temps. Maintenant comme le dit si bien Glimpse, chacun ses choix :) .
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W
Compartimenter est une façon de se protéger... c'est surtout une question de façon d'être en général.<br /> Il y a évidemment des choses qui de toute façon sont pour moi de l'ordre du personnel et qui ne doivent être partagées qu'avec des personnes à qui l'on fait confiance.<br /> <br /> Et puis le fait que tu sois plus souple est peut être une bonne chose, tant qu'il ne s'agisse pas de mollesse... ;-)
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G
C'est à chacun de décider s'il doit le dire ou pas, mais être pacsé c'est (presque) comme être marié au regard du droit du travail et (surtout) de la convention collective, voire des accords d'entreprise : ça ouvre des droits, ce qui est capital notamment pour les congés mais aussi (surtout) en cas de maladie ou d'accident... <br /> Ça n'enlève rien au fait que ça reste une affaire strictement privée.
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F
Tu devais en avoir plein les mains aujourd'hui...
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