Ce que tu vas lire est bourré de messages cardiaques, mais tout plein tout plein !
Ce matin, tu devais te prendre un billet sur Nadine Morano ... C'est te dire si ta journée devait bien commencer tiens ... Don't worry et be happy : ce sera pour demain. Là, tu t'interroges, ... ton sourcil froncé témoigne d'un interrogation aussi profonde que les entrailles d'un acteur porno passif ou que le cerveau d'Eve Angeli : mais qu'est ce que ça veut-il dire ?? Que le Tto n'aura pas envie d'écrire en ce moment ? Qu'il servirait du pas frais tous les jours et que je ne m'en serais pas rendu compte ? Il y a un peu de ça ...
Ouaip, ainsi qu'en atteste l'intro du jour, ton serviteur est un peu lassé, un peu ailleurs, un peu en quête de quiétude.
La somme des contrariétés devient aussi impressionnante que celle d'un trader inconscient et surtout, pour la première fois de ma vie, elles m'atteignent, me font mal parce que je sur-réagis. Un rien me fait démarrer au quart de tour. Evidemment, comme en plus je ne suis pas seul et que je ne suis pas rigolo, bah ça m'ennuie encore plus ! Welcome au pays du cercle vicieux.
En fait, dimanche soir ... en rentrant chez moi, j'ai croisé un miroir. Et tu sais, pour me lire depuis longtemps [ouais enfin bon ... presque], le miroir c'est pas vraiment mon meilleur ami ... Pour paraphraser l'une de mes chansons préférées, c'est dans mon miroir que loge mon bourreau le plus impitoyable, l'ennemi dans la glace.
La spirale infernale, je la connais bien ... j'en ai sorti plein de gens. Et c'est parce que je connais bien cet état que je me force à réagir dare dare [et c'est aussi pour cela que tu lis ces mots aujourd'hui, par réaction] pour éviter que ne s'installe dans mes yeux d'ordinaire si expressifs cette absence d'envie.
Le burn-out ? Je ne sais pas, même si l'explication est séduisante car simpliste. Je pense surtout que je suis fatigué ... fatigué de ce ramassis de connards à la World Company qui passe son temps à m'étriller méthodiquement ... fatigué de me poser des questions qui ne servent à rien ... fatigué de ne pas trouver forcément une solution à tout ... fatigué de culpabiliser de beaucoup de trop de choses qui me dépassent ... fatigué de voir mon téléphone sonner [sans mentir] 7 fois en 15 minutes parce que 7 personnes voulaient me parler sans réaliser l'oppression que cela peut provoquer [mais je n'ai pas eu la force de répondre] ... fatigué de croiser des idiot(e)s qui croient intelligent de m'en mettre plein la tête alors qu'un peu de discernement suffirait à agir différemment ... fatigué de me battre un peu pour tout sans relâche ... fatigué de mon année tout bêtement peut-être. Je pense que c'est surtout cela.
Alors, comme de coutume, je me coupe du monde [comme dirait Raymond Domenech]. Je disparais discrètement, je me recentre sur moi et nous. J'assure péniblement un service minimum le temps de me retaper. J'essaye d'oublier que cette connasse de Wii m'a triple-comboïsé hier soir [sauf qu'elle m'a donné 37 ans d'age de corps ... franchement, vu le reste de ce qu'elle m'a dit... ce n'est pas grave], d'oublier quelques paroles malheureuses qui font mal gratuitement, d'oublier cette rayure sur la totomobile [c'est pas grave mais ça gonfle tu vois], d'oublier les mauvais côtés qui vont avec mon passionnant boulot [m'enfin là, on voudrait m'en dégoûter qu'on ne s'y prendrait pas autrement], d'oublier ces angoisses [je ne t'avais pas dit ? J'suis anxieux en fait ...] qui me dévorent et s'occupent si bien de mon ulcère [que je dois bien avoir] ... d'oublier tout ce qui ne va pas et pour quoi je devrais prendre du recul plutôt que de l'avoir dedans.
Bah oui, il a raison zolimari ... du recul mais à sa question "Qu'est ce que je peux faire pour t'aider mon Tto ?", je peine à trouver une réponse. Après tout, il n'y a pas grand chose à faire. Samedi soir à 3h10 avant de faire des bébés frénétiquement comme pour se défouler, je lui ai expliqué tout ça parce que j'estime qu'il est de mon devoir de lui permettre de comprendre, de ne pas envisager que je ne l'aime plus puisque c'est même tout le contraire.
Samedi matin à Passy, en allant chercher une rose bien bien rouge à zolimari, je me suis acheté une paire de chaussures pointues comme je n'en avais pas encore et hier, j'ai été m'acheter du papier-toilette noir [je t'en parlais ici]. Comme quoi, ça ne va pas si mal ...
Tto, qui réagit