Ah bah ... pas de raison d'être franchement contre !!!

Le programme est alléchant.
Tu prends des acteurs qui savent jouer d'ordinaire, des chansons dont les seuls titres t'évoquent des mélodies ou des souvenirs embrumant tes yeux ou ton coeur, tu happes l'ambiance générale du film où tu te dis que ça chantouille dans tous les sens et que la séance cinoche promet de te faire bouger de ton siège.

Et donc me diras-tu ? Et bien ... si tu n'aimes pas Abba, laisse tomber et lâche l'affaire ... Ca sent le SOS d'emblée. En revanche, si tu n'es pas allergique aux mélodies discoïsantes du groupe nordique, alors là ... évidemment ... le meilleur est envisageable encore qu'il faille modérer tes ardeurs, lecteur Abbaïseur.

Déjà, l'histoire ou ce qui en tient lieu tient tout juste sur un string de Paris Hilton, ce qui te laisse imaginer ce que les scénaristes ont gagné s'ils étaient payés au mot. Ensuite, nous voila bien dans une bonne vieille comédie américaine comme Hollywood sait en faire au point que le Prix Nobel de Physique est proche tant cela ressemble au mouvement perpétuel : mêmes recettes, mêmes standards, mêmes clichés, mêmes trucs lourdingues [oh, comme c'est surprenant ... un homo, un séducteur, une quinqua perdue et désargentée, une fille à la recherche de ses racines ... quelle originalité !] ... mais évidemment mêmes effets qui fonctionnent, mêmes jubilations à chaque fois. En d'autres termes, tu peux difficilement être surpris par la mécanique éprouvée de la mise en scène.

Après ... la photo est parfois marrante mais alors ... la saturation de certains plans [que j'ai cru ironique à un moment] devient un peu lassante et les éclairages n'auraient pas forcément du être confiés au stagiaire du coin qui devait s'emmerder à forcer d'apporter des cafés au réalisateur un peu fainéant [comme précisé plus haut].

Pour le reste en dépit de ce que je viens de dire, ça reste gentil, frais, rigolo à plein de moments et surtout ce film à l'avantage de te bourrer ... le crane de plein de musiques, chansons et mélodies que tu n'avais pas oublié nonobstant le fait que, spontanément, tu ne te souvenais plus les avoir en tête. Et puis bon ... y a un truc marrant, c'est que tu lis du Abba. Et comme plein de gens, j'ai découvert ce que certaines chansons voulaient dire et ce qu'elles racontaient. Et ben dis donc ... ne va pas croire qu'Abba c'est de la ritournelle fadasse pour débiles crétins ... mais non mais non. C'est pas juste "les oiseaux chantent et je suis heureux d'avoir ta main dans la mienne" ou "que c'est moche les maladies, et la guerre c'est pas joli non plus". Que pas du tout !!!

Rien que ça, c'est sympa. En plus, tu pourras entendre Pierce Brosnan chanter comme une vache folle espagnole qui aurait avalé une demi douzaine de cocottes minute sous pression : c'est insupportable, et à certains égards ... on peut vraiment dire qu'il exécute du Abba !

Donc ... si tu veux voir un énorme video clip de l'anthologie du meilleur d'Abba, précipite-toi. Sinon ? Ben, attends donc d'aller voir la comédie musicale en vrai. Néanmoins, tout cela reste frais et rien ne vaut de voir la tenue de Pierce Brosnan à la fin ... Et en plus, depuis que j'ai été le voir, j'écoute "Take a chance on me" en boucle ...

L'HISTOIRE : C'est en 1999, sur la ravissante île grecque de Kalokairi que l'aventure romantique commence, dans un hôtel méditerranéen isolé, la villa Donna, tenu par Donna, sa fille Sophie et le fiancé de Sophie, Sky. Juste à temps pour son mariage prochain, Sophie poste nerveusement trois invitations destinées à trois hommes bien différents dont elle pense que l'un d'eux est son père. De trois points du globe, trois hommes s'apprêtent à retourner sur l'île - et vers la femme - qui les avait enchantés 20 ans auparavant.

Comments

[Dark Angel]

Tu sais ce qu'elle te dit la vache folle espagnole ? Ben qu'elle adore ABBA aussi.