Pulsion supersonique
Oh la la, oui ... et quelle pulsion !!! Tu vois, celle de dimanche fut vraiment de celles que l'on ne peut réprimer, celles qui feraient traverser l'atlantique en tongues jaunes avec une chemise Magnum et des lunettes Atoll [juste histoire de ressembler à Antoine qui, entre nous, n'aura rien branlé de toute sa vie et qui se la sera coulé douce ...] ... Dimanche, ce fut THE pulsion ! Le machin totalement irrépressible ... Y a des jours comme ça ...
Déjà, je me suis levé en pensant à lui ... Je me suis rappelé les paysages découverts avec lui, la façon qu'il avait de sautiller, de rebondir, son gros index hypnotisant, ce sourire ravageur en toute circonstance. Me sont revenues ces escapades et ces moments de complicité, cette propension qu'il a de me suivre au doigt et à l'oeil, ses envies le poussant à m'emmener ici et là pour qu'à la vitesse de la lumière des sensations avec un S majuscule nous submergent [brrr, ça me fait des frissons tout ça], cette obsession de l'anneau qui est la sienne, ces mélodies qui ne peuvent que me faire penser à lui ... Oui, dimanche dernier, j'avais soif de ça, envie de retrouver tout ça et comme j'avais encore un peu le moral dans les chaussettes, je me suis dit qu'il était grandement temps de succomber à son appel discret mais incontournable.
J'ai frétillé toute la matinée en tentant de me distraire, de penser à autre chose mais tu connais la musique lecteur qui n'a pas peur : plus tu veux éviter d'y penser ... plus tu y penses, et plus cela tourne mal. Bref, en début d'après-midi, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et d'y aller, de m'offrir, de me livrer à lui, ses avances, le suc de ce qui m'était promis ... j'en salivais d'avance tant je sais que c'est bon de chez bon [c'est bin vrrrrai ça m'dame]. Résultat : je file chez mes parents et je récupère tout ce qui est nécessaire dans la perspective dont je viens de te parler [euh ... tu suis ?]. L'espace d'une dizaine de minutes, la panique totale s'empare de moi dans la mesure où je ne remets pas la main sur l'essentiel, cette foutue cartouche ! Mais délivrance ... tel Harpagon retrouvant sa cassette qu'il a cru évanouie dans la nature, j'avise enfin le sésame qui me permet d'accéder aux olympes promises. Je n'aurais carrément pas supporté de ne pouvoir y parvenir tant je m'étais préparer depuis que j'avais mis un pied par terre ...
Un petit coup de soufflette sur les accessoires, et hop un peu de jus ... et c'est bonheur ... je revois enfin son oeil mutin, son sourire inaltérable ... il est à moi et nous voila repartis dans de folles aventures ... On va vite, plus lentement, je prends le temps de tout fouiller, je retrouve des automatismes propres à notre relation historique, je m'exaspère un peu des mêmes blocages ... Décidément, il est toujours le même, me fait raidir les doigts, m'amène à avoir chaud, transpirer même ... toujours à mon goût ... finalement bien plus qu'hier et, espérons-le, bien moins que demain. Je te le présente ?
Tto, nostalgique
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