Qui a la plus grosse ?

Depuis le début de la pandémie et des sacrifices incroyables que certains doivent fournir pour se conformer aux directives sanitaires justifiant que tout le monde ne sombre pas dans les conséquences dramatiques induites, c'est un peu le jeu de celui qui a la plus grosse.

Raoult contre le reste du monde ... Donald avec ses incantations sidérantes bien inefficaces ... la libido de certains réputée ingérable parce qu'ils ne peuvent assouvir leurs caprices pendant un temps ... les excuses minables justifiant qu'il faille sortir forcément ... les déclarations de pharmacologue auto-proclamée de Marine Le Pen qui dit tout et son contraire [des élections au confinement] quand elle n'invente pas une efficacité d'un médicament dont elle ne connaît rien [avocate, elle a déjà du mal avec le Droit alors les médocs ...] ou des nettoyages de rues dont elle croyait qu'ils étaient indispensables ... oui, c'est un festival et à celui qui a la plus grosse, je te le dis tout net : en ce domaine comme en d'autres, je m'en tape bien sauvagement.

Qu'une pandémie serve d'exutoire au nombrilisme de certains qui, à loisir, propagent des rumeurs, assènent des vérités qui n'en sont pas, pérorent sur des concepts dont ils ne maîtrisent pas le quart de la moitié du sens de la première phrase voire trompent leur monde pour exister, moi j'appelle ça des traîtres quand c'est d'unité dont la nation a besoin. Et puisque nous sommes en temps de guerre parait-il, je rappelle que les traîtres se jugent au moyen de tribunaux d'exception. Ils me font rire les français qui réclament un régime autoritaire alors qu'ils sont incapables pour les plus vociférants d'entre eux d'assumer de rester chez eux et de rogner sur leur liberté de déplacement personnelle [forcément supérieure à l'intérêt collectif]. Rire, c'est pour être poli et jouer de l'euphémisme courtois. Avant, il y a avait 50 millions de sélectionneurs de l'équipe de France à chaque match de football, aujourd'hui on est bardés d'épidémiologistes, de virologues qui eux ont bien compris ce que l'on nous cache forcément. Les mêmes qui rigolaient à la terrasse des cafés quand on préconisait de rester chez soi jouent les Saint Just et y vont de leurs bons petits conseils qu'ils oublient [comme à chaque fois] d'appliquer à eux-mêmes. C'est bien là le drame de cette époque : tout le monde peut s'exprimer et donc tout le monde se croit autorisé à dire n'importe quoi pour exister.

Moi aussi ? Probablement, sauf que je prends toujours la précaution préalable de rappeler que je ne suis pas un spécialiste et quand j'avance quelque chose, je prends bien soin de corroborer ce que j'écris ou avance, voire de faire confirmer par des gens qui m'apparaissent qualifiés ce que j'avance. Si j'ai la plus grosse, c'est donc de précaution qu'il s'agit, notamment.

Au jeu de celui qui a la plus grosse, nous sommes aussi dans une coupe du monde de l'épicentre de la pandémie. Les statisticiens balancent des modèles tous les jours et celui que j'ai vu passer hier ne peut que glacer le sang.

Sous réserve que l'on accepte de prendre en compte les chiffres officiels publiés par les états [avec les réserves d'usage s'agissant de la Chine mais tout autant d'autres], voici donc où l'on en est quarante jours après avoir franchi le seuil des 100 patients diagnostiqués comme atteints du Covid-19. Oh oui, on peut se morfondre de n'avoir pas de masques, de jouer d'injonctions au sujet du remède prétendument miracle [qui est en train de faire claquer ceux qui jouent de l'automédication ou d'une posologie aventureuse en la matière], on peut aussi voir que la France gère la pandémie. Pas aussi bien que la Corée du Sud ? Oui, mais beaucoup mieux que les Etats-Unis à ce stade. Ah Marine Le Pen félicitait Donald Trump d'avoir fermé ses frontières et d'avoir pris des mesures appropriées ? Ces deux là ont en commun le souci de l'annonce, la culture du nombril pour mimer l'action mais ne jamais aller au fond des choses. Donald sera comptable des cercueils qu'il aura contribué sciemment à remplir, refusant l'évidence par déni et d'évidentes failles. Il sera temps plus tard de regarder qui a fauté, qui a pêché par excès d'optimisme [coucou Michel Cymès ... tu te sens bien ?], quel clown a brouillé un message qui n'aurait jamais dû l'être ?

Qui a la plus grosse ? C'est à la fin de la partouze que l'on compte disait un ami ...

Historiquement cependant, le Covid-19 semble moins pire que ces autres amis ravageurs.

Tu as forcément vu passer cet état comparatif, qui n'est bien entendu que provisoire quand on envisage la déferlante en Inde, au Brésil ou sur le continent africain. 
Mais oui, historiquement, le Covid-19 est pour l'heure un nain dans les pestes, varioles et autres grippes espagnoles ou autres qui ont décimé les continents, les civilisations et les équilibres. D'ailleurs, si tu n'as rien à faire et qu'un peu de recul sur tout cela te semble bénéfique, je t'invite à rechercher les nombreux articles expliquant les corrélations entre les épidémies considérées et les bouleversements politiques et sociaux qui s'en sont suivis. Je ne veux pas te spoiler, mais ce n'est pas forcément très réjouissant.
Bon là encore, tout cela ne vaut que si tu acceptes, pour l'heure, que les chiffres présentés soient considérés comme une référence étant précisé qu'on me dit dans l'oreillette qu'ils seront clairement actualisés quand tout cela sera derrière nous. Oui mais pour cela, il faut que les crétins d'usage arrêtent de penser que leur insubordination et leur inconscience est un indice de la grosseur de ce qu'ils ont dans le pantalon. Une chose est certaine : ce n'est pas dans le ciboulot qu'on pourrait suspecter que cela fut, puisqu'ils en font la démonstration quasi-quotidienne. Ça veut être pris au sérieux et cela n'est pas plus responsable ou éduqué qu'un enfant de 3 ans ... cruel drame que celui-ci qui fera préférer de les sauver plutôt qu'un vieux monsieur en réanimation parce que leur propension à vivre est plus forte. C'est cette injustice qui me tord le ventre et mériterait qu'on stérilise tous ces connards qui croient qu'ils ont la plus grosse.

Tto, qui prend du recul mais oui mais oui