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une vie de tto
6 janvier 2020

Ça commence fort

ça commence fortCa pourrait faire rire parce qu'en pleurer ne permettrait pas d'avoir autant de larmes que nécessaire pour s'affliger de ce début d'année tonitruant [quel truand ce Tony ...]. Il n'empêche que le début d'année est déjà en lui-même fichtrement bien foutu : en termes de bande-annonce, on atteint quasiment une sorte de perfection marketing qui défie tous les blockbusters holloywoodiens ...

Carlos Ghosn s'échappe du Japon dans des conditions aussi rocambolesques qu'improbables [mettant finalement au chômage tous les scénaristes de NETFLIX qui a racheté les droits de son histoire comme je t'en informais ici] ... Oh, tu ne me feras pas dire que c'est bien ou me demander de me joindre au cortège des jaloux qui jouiraient de le voir extrader au pays du soleil levant ... Non, je trouve que c'est assez risible de présenter Ghosn comme l'homme le plus surveillé du pays nippon et qu'il arrive à en sortir aussi facilement ... on n'a même pas droit à la cavale version Harrisson Ford au cours de laquelle il aurait pu manger du riz pas cuit ou des insectes !! Non, il est dans son palace libanais et maintenant, il va nous faire une conférence de presse à la Morandini en accusant tout le monde ! Mais où sont mes pop-corns ??? Je comprends que les japonnais soient un peu vexés, que chez Nissan certains aient passé de mauvaises fêtes de fin d'année et qu'il soit délicat de se réjouir de ce qu'un homme se soustraie à la justice [étant toutefois précisé que son procès était perdu d'avance ... donc son argument d'inéquité est assez recevable sans pour autant être suffisant] ... mais cette histoire est géniale et donne un peu aux thrillers politico-économiques l'impression d'un truc fade, tu ne trouves pas ?

Matzneff, c'est un peu pareil. En quelques jours, celui qui fit commerce de sa pédophilie revendiquée sinon affichée comme un étendard d'une liberté sadienne totalement incompréhensible est jeté aux lions et se défend de la pire des façons par à peu près tous ceux qui n'ont rien compris. Ah ça oui, il est toujours délicat de se défaire des tolérances et compromissions passées surtout quand on en a bénéficié avec tant de largesses. S'il est parfaitement indécent que l'on rigole du fait qu'il sodomise des gamines [et des gamins, comme il l'avouera aussi chez Ardisson] comme dans un salon mondain où l'on s'amusait jadis de l'incongruité d'avoir à considérer que les noirs puissent être assimilés à des hommes et non pas les sauvages dont on narrait aussi les moeurs si étranges [la fascination pour la longueur du sexe masculin des noirs demeure l'un des stigmates de ce racisme séculaire], la vidéo de l'émission de Bernard Pivot est accablante au regard des propos de Matzneff se comportant en petit marquis des vertus courroussé qu'on vienne lui faire comprendre qu'il est un porc, au regard de la complaisance de Pivot qui joue le Monsieur Loyal d'une tournante qu'il trouve si amusante, au regard de l'hilarité des autres invités quasiment plus gênante parce qu'ils sont complices de crimes mais se massent le ventre d'avoir si bien mangé à table en écoutant un criminel ... Matzneff peut recevoir le soutien du Point [dont le rédac' chef Etienne Gernelle explique aujourd'hui qu'il avait démissionné avant l'affaire, bien sur] pour lequel il écrit encore, peut bénéficier des affreux soutiens qui vont jusqu'à l'affligeante Christine Angot qui expliqua ce matin qu'elle voyait une forme d'amour dans les écrits de celui qui bénéficie d'un logement social et aussi du soutien de l'Etat [6.000 euros annuels] pour les écrivains en difficulté. On rêve ... on rêve d'autant plus que les procureurs d'aujourd'hui semblent oublier les obscurités pourtant bien connues d'eux depuis des années ! Et qu'on arrête de croire que Matzneff est un homme isolé : cette affaire traduit ce que je déteste le plus, l'entre-soi d'une caste biberonnée à se contempler le nombril et se croire au dessus des autres du fait d'une condition pré-fabriquée. D'ailleurs, je m'étonne qu'on ne rappelle pas davantage les noms que j'ai dans la tête de personnes connues, vivantes ou décédées, dont nous sommes nombreux à savoir qu'elles préféraient les jeunes corps, les organes génitaux primesautiers, les amours juvéniles. Et non, je ne parle pas que de Charles Trenet ...

Le bras de fer social, à côté, c'est quasiment de la gnognotte. Bon, c'est simplement que la grève atteint son record [comme ça tout le monde peut se targuer d'avoir sa médaille], que le gouvernement est aux confins de la nullité politique la plus accablante, que les syndicalistes deviennent inaudibles et que tout le monde trinque puisque le pays est en déliquescence. Ca fait vieux con que de dire cela ? C'est simplement une réalité. Objectivement et depuis novembre 2018, l'irresponsabilité est au pouvoir : les gauchistes qui disent n'importe quoi et cassent tout ce qu'ils peuvent en rendant Macron responsable, le pouvoir en communiquant n'importe comment voire en présentant une réforme qui n'a pas été - à l'évidence - préparée [alors qu'elle est censée l'avoir été pendant les 18 mois précédents], les journalistes que j'entends raconter n'importe quoi pourvu qu'on leur tende encore un micro, les hommes politiques en général qui en sont désormais à ne plus reconnaître le sens même des mots. La Trumpisation de la France est quasiment achevée, à l'instar du Royaume-Uni et la consultation électorale de cette année promet de laisser du sang sur les murs. De toute façon, de la façon dont la réforme est menée avec Edouard Philippe qui joue les fusibles dogmatiques et que l'on passe en force ou pas, le quinquennat est terminé et je t'invite à prendre un bel anti-dépresseur pour 2022 ... Pas de vainqueur, tout le monde est perdant !

Mais le plus grave, c'est que 2020 commence en regardant brûler un continent. Oh pas moins ni plus, juste un continent qui brûle et qui précipite le monde dans une certaine apocalypse [j'ai prévu d'en parler demain]. L'Australie se consume, la façon de vivre non-négociable est tellement grotesque au regard du demi-milliard d'animaux morts et de la superficie des terres ravagées par le feu qu'on se moque un peu de savoir de qui il faut couper la tête en sacrifice pour que s'arrête tout cela. Ce qui me fend le coeur, c'est que les koalas que j'ai tenu dans mes bras, les kangourous que j'ai vus ou encore les forêts dans lesquelles j'ai marché n'existent plus.

Et je ne te parle pas des bêtises de Trump en Irak, qui ne consiste qu'à jeter de l'essence sur un brasier qu'il a lui-même allumé il y a deux ans, tout en éliminant quelqu'un qui n'est pourtant pas un enfant de choeur ... avec toutes les conséquences géopolitiques et économiques que cela va encoer provoquer ...

Ah ça oui ... 2020 commence bien ! En six jours, on a déjà un truc encore plus fort que 2019. Tu as aimé 2019 ? Tu vas adorer détester 2020 ...

Tto, en état de sidération

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