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une vie de tto
12 novembre 2018

La famille en option

La famille en option

A chaque occasion que je me décide à parler de cela ici, cela provoque des dégâts collatéraux et par ascendants. C'est un fait, c'est un billet de 2009 qui me permet de revendiquer, aux dires de ma marraine jamais avare de faire porter aux autres les responsabilités qui lui incombent, le titre de celui qui a fait imploser la famille [du côté maternel]. J'ai le dos large mais c'est probablement trop flatteur ...

Aussi, au terme d'un congé de fin de semaine où il en aura été beaucoup question, l'option familiale n'en est pas une.
Samedi, je me suis décidé à retourner voir mes parents après une jachère d'un mois, sans trop donner de nouvelles [juste 4 textos échangés]. Zolimari a choisi de m'accompagner pour parer tout débordement. Oh certes, il n'a pas pu éviter le petit chantage affectif des 50 secondes où ma mère m'a serré dans la cuisine en m'expliquant que j'étais vraiment pas gentil d'avoir écrit qu'à ses yeux j'étais transparent. Ah oui, et puis, c'est pas vrai de dire que mon neveu et ma nièce prennent trop de place parce qu'ils me réclament. Voilà voilà ... pourtant, comme je l'ai dit sèchement, je ne renie rien de ce que j'ai écrit et je confirme en tous points.

Au cours du déjeuner, ma mère m'a appris que mon cousin [qui, sommet d'intelligence intéressée, ne me parle plus depuis au moins 15 ans ... je m'en fous tellement que je ne compte plus] avait eu un petit garçon, un petit William. Si Zolimari a fait le service minimum en disant "Oh mais c'est super ça ...", j'ai ponctué cette nouvelle d'un glacial "Très bien" ne laissant aucun doute sur le fait que cette nouvelle ne me concerne pas davantage que le reste venant de cette personne qui prend bien soin d'étanchéiser toute relation entre nous [j'ignore même si son homophobie d'il y a quelques années est encore vivace ... certainement].

En partant de chez mes parents à 16h30, après avoir rendu visite à mon frère pour découvrir l'appartement dont il est devenu propriétaire [et avoir assisté à une crise de mon neveu qui est tellement mignon mais qui tape gratuitement son oncle sans s'excuser, tellement mignon hein], je suis rentré chez moi.
"Tu as raison, ta mère ne parle que de ses petits enfants, c'est impressionnant." J'avoue trouver un peu de satisfaction dans cette confirmation d'un constat que je fais depuis très longtemps. Oui, c'est un fait, ma mère ne sait parler que de ça, sans aucun recul ni aucune lucidité. De temps en temps, on parle des maladies des autres, de celle de mon père auquel il faudrait que je fasse passer les messages qu'elle ne parvient pas à lui faire entendre. Ah oui, et puis, elle m'a rajouté des nouvelles de mon oncle [photographe, qui était invité à mon mariage et qui n'a pas voulu parce que mon cousin gendarme serait présent et qu'il ne supporte pas cette profession ... un peu plus d'honnêteté aurait permis de dire qu'il ne voulait pas voir les enfants de son frère avec lequel il s'est inventé une fâcherie pour exister] dont je me moque assez éperdûment compte tenu du fait que ce qu'il a fait est définitif et que je ne vois pas l'intérêt de revenir vers lui désormais.

Tout cela m'a laissé pensif tandis que nous avalions les kilomètres ... J'ai repensé à ce qu'Amanda Lear disait à Fogiel sur ses relations familiales désormais inexistantes parce que cela n'avait aucun intérêt. Il y a, du côté de ma mère, des tantes qui ne présentent plus pour moi aucun intérêt. Certes, on m'objectera que je ne les ai pas invitées à mon mariage [casus belli s'il en est puisque je suis le premier à avoir osé rompre le charme d'une illusion de sédimentation de cette famille qui ne l'est pas/plus] mais j'ai pour moi une cohérence qui ne pouvait être réconciliée avec la réalité si j'avais fait comme si. Ce faisant, je les ai renvoyées aux conséquences de leurs actes, de leurs paroles blessantes, de leurs attitudes crétines [et oui, je confirme]. De même, je n'ai pas invité des cousins et cousines qui me parlent si peu que je n'ai pas perçu l'intérêt pour eux de se réjouir de quelque chose me concernant alors que ma vie les indiffère tant qu'ils n'ont pas trouvé le temps de me passer le bonjour voire même de me souhaiter sinon mon anniversaire ou encore une bonne année. Prendre acte de la distance n'arrange jamais ceux qui en sont les auteurs. Moi, j'assume ...

Je ne féliciterai donc pas cette nouvelle arrivée dans l'arbre généalogique, je n'ai déjà pas eu la moindre photo de la grande soeur. Je préfère me concentrer sur celles et ceux qui témoignent davantage d'appétit à mon contact, qui partagent davantage de valeurs et avec lesquels il n'est pas question de boursoufflures de nombril. Oui, je choisis mes options familiales, comme amicales, avec cette boussole. Et que celles et ceux que cela dérange se demandent s'ils n'ont pas une part de responsabilité dans cet éloignement conduisant à la dillution de quelque chose qui, objectivement, n'existe plus depuis plus longtemps que moi. Ma seule interrogation tient désormais à ma participation à d'éventuels enterrements ... là encore, raisonner en termes de conventions est une bien mauvaise piste pour envisager le comportement qui sera le mien.

Tto, de plus en plus délié

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