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une vie de tto
27 mars 2018

En amour on ne fait qu'un. Mais lequel ?

En amour, on ne fait qu'un

C'est peut-être ça la vie avec lui ... j'ai toujours pensé qu'il pouvait en être autrement, qu'à force d'obstination on arrive toujours à infléchir certains travers mais le constat est implacable : chassez le naturel, il revient à la vitesse du galop.

Oui, avec le temps, je pensais avoir arrondi certains traits : redonner de la consistance à sa parole pour ne pas me dire que les mots sont prononcés comme ça, à l'emporte-pièce, pour faire joli ou bien mais souvent pour gagner du temps. C'est une autre forme d'esquive, moins honnête que celle qui consiste à ne pas répondre, plus lâche. A force, on en vient à se dire que la parole est telle de la monnaie de singe dont je serais bien le dernier des connards à croire ce qu'elle recoupe si je persistais.

Je pensais aussi qu'un peu de maturité aiderait à penser "à deux" plus souvent, quasi systématiquement comme moi je le fais [pas nécessairement toujours bien mais systématiquement]. Hélas, il suffit toujours qu'une amie célibataire lui donne ses mots de passe pour qu'il s'électrise sur les réseaux, que rien n'existe plus qu'une recherche qui ne le concerne pas pour vampiriser tout ce qui l'entoure, que la simple perspective d'une mise en contact avec des inconnus le fasse triper. Tu me diras que ce n'est pas bien grave ... oui sauf que cet état, je ne l'observe que dans ces moments là, agissant dès lors en terrible contraste quand c'est avec moi [et faisant resurgir une époque passée terrifiante mais il parait que je me trompe ... crédibilité de la parole encore et toujours]. Là, pour le coup, plus de folie, que de l'esquive ou que sais-je encore.

Finalement, ce dimanche après-midi aura été un terrible révélateur : un Airbus aurait pu passer dans la pièce et m'écraser qu'il ne s'en serait rendu compte que deux heures vingt plus tard, quand il fut mis un terme à cette recherche de collocation pour une amie. Moi, entre-temps, j'ai rangé la cuisine, débarrassé le lave-vaisselle, été prendre ma douche, changé de coiffure ... tout cela sans que rien n'éveille la moindre curiosité. Tu veux savoir ce que c'est que d'être transparent ou moins important que des profils de mecs qui cherchent des colocataires pour mieux les tringler ? Bah voilà ... et depuis, j'avoue en être assez profondément vexé au point que j'oppose à toute communication le fait que, moi aussi, je vais arrêter de le mettre au centre de tout, de faire ce que je veux, de ne flatter que mes seules envies. La bascule est totale mais c'est aussi ainsi que l'électrochoc pourra, éventuellement, avoir des conséquences positives.

Je craignais le retour de la routine et du train-train quotidien : comme d'ahbitude, je me le prends en pleine face et les mots "Tout dépend de la façon dont on le gère mon chéri" qu'il m'avait envoyé sonnent creux, comme la promesse marketing de cette cure aux artichauts qui te fera maigrir de 25 kg en 15 jours, mais bien sur pourquoi tu n'y crois pas ? Les promesses n'engagent que ceux qui les croient et à force de déceptions enfilées comme autant de perles sur un collier qui m'étouffe, j'ai peur de n'avoir plus confiance. Ah ça, le train-train est de retour et il me roule dessus. Face à cela, je sur-réagis peut-être mais je réagis : je remplis mon seul agenda de choses et d'autres, sans partager, sans demander avant. Tout est planifié jusqu'à lundi soir prochain où je retournerai courir comme j'ai recommencé à le faire hier soir, pour me calmer un peu et m'épuiser. C'était sans compter le récital de ronflements auquel j'ai eu le droit jusqu'à 00h10 alors que je me suis levé vers 06h20 ce matin. "C'est pas de ma faute" a-t-il bougonné ... c'est sûr, ça doit encore être de la mienne parce que je refuse obstinément de dormir avec des bouchons d'oreille qui me font mal aux oreilles et qui pourraient rendre hypothétique le fait que j'entende le réveil.

Après une semaine où je l'ai soutenu du mieux que je pouvais, où j'ai écouté, conseillé, été attentif à tout alors que je croule sous la pression par ailleurs ... la douche est froide, terriblement glacée.

Toujours devoir s'adapter à lui, c'est ça la clef sauf qu'à mesure où j'ai le sentiment que rien ne s'adapte à moi en proportion, bah à quoi bon ? A quoi bon devoir toujours attendre qu'il rentre du travail, celui-ci ne le contentant pas mais piétinant 80% de nos soirées [particulièrement le vendredi ... comme par hasard] ? A quoi bon devoir toujours devoir être en suspension jusqu'à ce qu'il se donne la peine de s'investir un peu ? A quoi bon lui laisser le privilège de donner le tempo de tout ? A quoi bon essayer de prendre de initiatives si c'est pour laisser tomber des places de concert qu'il n'a pas choisies au motif que je n'ai qu'à "y aller avec mes amis" ? A quoi bon tenter de s'expliquer quand les arguments ont été battus et rebattus depuis des lustres sans que l'amélioration promise ne soit à ranger au rayon des espoirs inévitablement déçus ? 
En courant hier soir, je pensais à tout cela en me disant que si tout cela n'est pas un sens unique, cela y ressemble beaucoup. Bien sur, j'ai plein de défauts et je gâche plein de choses moi aussi : par exemple, je réagis trop vite, trop fort mais c'est probablement le symptôme d'un épuisement, à force. C'est surtout que cela m'amène à repenser à cet aphorisme d'Oscar Wilde ... et à force d'être trop gentil, trop patient, trop conciliant, trop compréhensif et pas assez égoïste, il est clair que le "lequel" ce n'est pas moi.

Bêtement, j'attends encore un message, des excuses ... je fais un arrêt cardiaque quand mon téléphone m'alerte. Depuis dimanche soir, rien ... impasse. 

Tto, amer

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Commentaires
B
Des bisous mon grand
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T
Hé ben, ça ne va pas fort en ce moment. Je t'envoie des bises. Cela ne résoudra rien, mais c'est tout ce que je puisse faire...
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J
Courage ! Des bisous :-*
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