Quelques mots magiques qui valent le coup

J'ai avec quelques lecteurs des relations qui peuvent parfois différer de celles plus traditionnelles que j'ai avec d'autres. Oui, je le confesse : il y a des gens auxquels je m'attache un peu, des personnalités pour lesquelles je ne cache pas avoir une certaine affection. Curieusement, ce ne sont pas nécessairement des gens que je rencontre ou avec lesquels je partage un repas ou un verre.

L'un de ces happy-fews avait pris un peu de distance avec moi. Après que nous eûmes beaucoup échangé, que je l'eus soumis au questionnaire redoutable que j'inflige à certains triés sur le volet, la distance s'était installée. Et puis le 25 mars 2016 quand j'ai mis un terme [finalement provisoire] à UNE VIE DE TTO, il a décoché un petit texto que je garde précieusement tant il m'a ABASOURDI, arrivant à un moment où ma fébrilité était maximale et où un signe de sa part prenait une importance colossale. Qu'on ne s'y trompe pas, je ne te parle pas d'autre chose que d'une belle rencontre, une belle connexion, une alchimie impressionnante que ma présence ici permet parce qu'il n'est pas certain que dans la vraie vie un rapprochement eût pu avoir lieu.

Ce texto envoyé, il a repris contact avec moi il y a quelques jours pour me raconter le chemin un peu difficultueux qu'il avait arpenté récemment, sans doute pour me faire comprendre que son silence se chiffrant en années n'était pas seulement à mettre sur le dos d'une procrastination revendiquée. En lui répondant, je me suis permis de lui demander pourquoi il avait ressenti le besoin de m'en parler, après autant de temps ...

Pourquoi toi, me demandes-tu. Parce que c'est toi, justement. Parce que je te connais suffisamment (même si pas totalement, mais qui est en mesure de l'être te concernant ?) pour savoir que même si tu as une vision différente des choses, tu ne me juges pas et que, ce faisant, je peux tout te dire (parce que j'en ai soupé des gens qui jugent). Aussi parce qu'on avait déjà évoqué le sujet et que je savais que tu aurais les bons mots, bons parce que liés à ton expérience personnelle. 

J'adore ...
J'adore non pas parce qu'il parle de moi [ça, je sais bien le faire tout seul] mais surtout parce qu'il résume finalement assez bien mon ambition et mon attitude quand on vient me parler de quelque chose de parfois difficile. Oui, j'ai une vision tranchée, souvent différente mais jamais je ne juge ce qui, effectivement, laisse libre cours au fait de pouvoir tout me dire. Forcément, le "je savais que tu aurais les bons mots" me fait décoller ...

Plus loin, il continue ...

Tto, mon Tto, peu importe que je te l'ai déjà dit ou pas, mais tu comptes beaucoup pour moi. Je ne le montre pas forcément, parce qu'il est dans mon caractère un peu ours de m'isoler un peu parfois pour des durées qui peuvent... durer, mais c'est une réalité. 

Je suis touché évidemment, surtout quand ça vient de quelqu'un qui est assez économe de paroles, comme je sais aussi l'être.
Et comme nous ne nous sommes jamais rencontrés, la récente interview radio dont on m'a fait l'honneur lui a permis d'en savoir davantage sur moi !

MANDIEU TA VOIX. Je ne l'imaginais pas comme ça, je ne la voyais pas si grave, je ne pensais pas y trouver cet aspect velouté, très doux. Ça doit être TERRIBLE quand tu sussures dans l'oreille ! 
Le ton est posé, cadré, mesuré, calibré, contrôlé, exactement comme je m'y attendais mais ta voix, c'est une vraie jolie surprise !

J'ai toujours eu une relation particulière avec les lecteurs qui veulent franchir le pas d'UNE VIE DE TTO et avoir une conversation plus directe avec moi. J'ai toujours expliqué qu'il n'y a pas de place pour la séduction, je ne suis pas là pour ça mais je suis à l'écoute. J'ai cru que j'avais perdu ce lecteur il y a quelques temps, comme j'ai pu en perdre un autre auquel je tenais beaucoup [mais à l'évidence, je m'étais trompé]. Zolimari a du mal avec ces amitiés qu'il juge particulières qu'il considère malsaines mais m'explique qu'il me fait confiance pour les gérer. Ça tombe bien, c'est exactement ce que je fais.

Tto, qui trouve ces moments magiques

ABASOURDI : participe passé du verbe abasourdir, verbe transitif.

I.− Sens physique, employé surtout au participe passé - Étourdir et comme assourdir par un grand bruit 
Abasourdi est souvent joint à des mots exprimant le bruit et l'intensité du trouble phys. produit chez l'homme ou chez l'animal

II.− Figuré et familier employé généralement au participe passé - Provoquer chez quelqu'un un sentiment voisin de la stupeur

Comments

[Christophe]

Je plussoie : " il n'y a pas de place pour la séduction, je ne suis pas là pour ça mais je suis à l'écoute "

Et loin des yeux ne veut pas dire loin du coeur :)

[Missisa78]

Monandre