Y en a plein qui fonch' ...

Autant te le dire, aujourd'hui je suis en mode serial killer !

Le mot "exécrable" prend toute sa dimension aujourd'hui puisque depuis ce matin, on peut le dire sans vraiment exagérer outre mesure :

ILS M'ONT TOUT FAIT !

Et c'est pas peu de le dire tant et si bien que c'est bon, comme j'avais déjà eu ma dose pour la semaine, la coupe n'est pas pleine et elle est pulvérisée. N'oublie pas non plus que je suis d'un naturel profondément misanthrope au point qu'il ne m'en faut déjà pas beaucoup ...

Donc puisque tu veux tout savoir [et même si tu ne le veux pas, ce sera comme ça puisque je suis d'une humeur de chien, c'est moi qui décide], tu vas tout savoir et, encore une fois, penser que j'exagère tout. Mais hélas, non ... ceci est la stricte vérité d'un début de matinée apocalyptique.

Bon déjà, je ne supporte définitivement plus les gens qui n'avancent pas. Nan mais, les connasses qui arrivent en face de toi, sur un trottoir d'une largeur assez normale. Elles sont en rang parce qu'elles adorent discuter entre elles. Sauf que toi, tu es en face ... et crois-tu qu'il s'en trouvera une qui bouge ? Bah non ... donc ce matin, je n'avais pas envie de me pousser pour laisser passer le ban de thons peroxydés et donc il y a eu impact. "Ouchhh ouh la la ..." s'est retournée celle que j'avais percuté ... Je me suis retourné et je lui ai dit "Bah oui ma grande, t'es pas toute seule tu vois !!" et j'ai continué mon chemin. Oui, je te le dis, je suis d'une humeur de fennec !

Ajoute les gars qui marchent à la vitesse de l'escargot et surtout pas droit !!! Nan mais attends là, ils sont à fond dans leurs casques, entrain de regarder des séries en marchant pas droit, ils t'empêchent de passer et en plus, ils n'entendent même pas quand tu soupires ... C'est juste pas possible !

J'arrive à la Compagnie chérie où il faut d'urgence organiser tout un tas de trucs, et pour rendre service, je m'occupe de mutualiser les efforts me concernant sur un autre périmètre pour rendre service. Ah oui mais non Tto, "tu aurais du m'en parler parce que tu comprends c'est pas bien de me prendre des choses de mon périmètre hein" me balance celle qui m'avait pourtant dit être heureuse que je lui simplifies la vie hier en m'occupant globalement du sujet. A cet instant, une envie m'a traversé l'esprit ...

Ajoute à cela une secrétaire que je ne peux plus encaisser, ma chère collègue a bien vu à mon oeil noir qu'elle se foutait un peu trop de ma gueule là ... "Nan mais j'apprécie beaucoup l'intention mais tu comprends, ça créé moins de lisibilité pour l'extérieur donc voilà quoi" ... Stoïquement, j'ai donc répondu : "Ah non mais si ça ne te va pas, tu le fais toi même en fonction de ce qui restera hein ... Moi je ne veux surtout pas te traumatiser à te simplifier la vie. Gère comme tu le sens et mille excuses surtout d'avoir essayé de mettre un peu d'efficacité. Je t'assure : cela ne se reproduira plus". Elle a tenté de dire quelque chose en réponse mais à cet instant, j'ai mis mes écouteurs sur les oreilles et j'ai continué d'écouter la même chanson depuis ce matin, pour la 329ème fois ...

Oui, la coupe est pleine ... Dans les transports aussi. J'arrive ce matin à la gare. Que pouvait-il bien se passer ? Une grève soudaine ? Une erreur de signalisation interrompant le trafic ? Non, je passe mon badge, il se valide sauf que le portique ne s'ouvre pas. Je retente et comme je venais de valider mon passage, forcément, ça ne passe plus. Qu'importe, je me mets en quête de trouver un agent ... Ah la la, que je suis naïf ! J'en ai trouvé qui me répond littéralement "Ah bah oui ça m'arrive mais moi j'peux rien faire. Faut trouver quelqu'un d'autre ..." et là, il te laisse comme ça, comme une merde.

Donc avant d'exploser, je me suis résolu à aller prendre le métro et donc marcher une quinzaine de minutes supplémentaires ... métro où il faisait une chaleur accablante, où les mecs se parfument avec des poubelles tellement ils puent dès le matin à 08:20, où les gonzesses vident précautionneusement toutes leurs bouteilles de parfum tous les matins au point que cela confine à l'insecticide et surtout, elles restent pile devant la porte du métro, ce qui empêche tout le monde de rentrer ... mais oui mais elles veulent pouvoir sortir tu comprends ...

Cerise sur le gâteau ?

Tu n'ignores pas que je suis en plein préparatifs de vacances ... les billets ont été achetés hier soir.

Une bonne chose de faite pensais-je naïvement jusqu'à ce que Zolimari m'avise de sa nouvelle lubie : que nous partions avec sa maman. Sur le principe, je n'ai rien contre tant mes relations avec ma future belle-mère sont très bonnes.

Sauf que ... belle maman et Zolimari se tapent sur les nerfs à une vitesse redoutable, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente et surtout quelques soient les circonstances. Elle dit des choses qu'il trouve énervantes et exaspérantes, donc il se ferme, ça l'énerve elle et la mayonnaise monte tout comme il faut comme ça. Bref, il ne faut pas qu'il s'écoule deux heures sans qu'ils ne se tapent sur les nerfs et là, ce matin alors que je venais de me brosser les dents et que je m'apprétais à partir affronter cette journée pénible, il me demande si elle ne pourrait pas venir. Tu vois le genre ...

Je suis donc resté vaguement impassible, presque interdit, j'ai pris mes plus belles armes pour ne pas répondre, utiliser une jolie périphrase qui ne veut rien dire mais qui permet de temporiser et hop, je suis parti en lui expliquant que ce sujet gagnait à être discuté plus largement et certainement pas en deux minutes. Il en a convenu et s'est excusé par texto de cette nouvelle lubie.

Ajoute à cela des questions de voiture, des trucs administratifs dans tous les sens, une question vaguement centrale sur un avenir proche, le harcèlement classique et traditionnel de saison et plein de questions qui prennent la tête, c'est la grosse fiesta !

Tto, d'humeur exécrable