I love men and a man
C'est presque plus que culturel, c'est consubstantiel ... I love men !
Je n'ai jamais voulu me lancer dans cette gueguerre idéologique qui veut que l'on choisisse d'être homosexuel ou qu'on le devienne, j'ai juste toujours eu une aversion prononcée pour les étiquettes qui veulent que tu sois comme ci et comme ça selon que tu ressembles à ceci ou que tu aimes cela. Le rouquin que je suis en a suffisamment soupé.
C'est juste que depuis longtemps, j'aime les hommes pour des raisons que je n'ai jamais imaginé m'expliquer tant cela ne m'intéresse pas tant que cela ... a fortiori puisque mes relations furent très houleuses avec les garçons longtemps. Pendant des années, je n'ai pas supporté le contact masculin, j'ai été en opposition à cause d'une rupture insurpassable avec mon père, de laquelle je suis revenu considérant qu'on ne peut que trouver matière à trainer cela jusqu'au bout à ne pas résoudre et essayer de renouer avec lui et ce n'est pas lorsqu'il sera sous terre qu'il aurait été temps de le faire ... C'est peut-être ce qui me permet aujourd'hui de te dire aussi clairement et librement que oui, comme Eartha Kitt, "I love men" !
Then came the night I was alone, alone, big empty bed all on my own, alone, all in my glory such a sad story, moment by moment I go mad, so mad. How did it come this pretty path you ask? Why did he leave ... no, I don't know, they go. Ill find another maybe his brother ...Ill move to the next without a pause because ...
I love men. What can I do? I love men they're no good for you. In the end they always resist and pretend you didn't exist. But my friend they somehow persist and remain at the top of my list. I love men I love men, love them over and over and over again.
I love men it's always the same, I love men I'm bad at the game. Can't defend the way that I feel, it's no trend the feeling is real. Now and then I try to conceal where and when I choose to reveal. I love men I love men, love them over and over and over again.
Good times may come and they may go. I know. Money goes fast but it comes slow so slow. One thing is certain, love's final curtain wont leave me bereft while there is one man left. I love men it's going to last, I love men the feeling wont pass. I love men wherever I go, all these men they're haunting me so. Miles of men as far as I see, smiles of men they're smiling at me. I love men, I love men, love them over and over and over again.
I love men. What can I do? I love men they're no good for you. In the end they always resist and pretend you didn't exist. But my friend they somehow persist and remain at the top of my list. I love men, I love men, love them over and over and over again. I love men it's always the same, I love men I'm bad at the game, can't defend the way that I feel, it's no trend the feeling is real. Now and then I try to conceal where and when I choose to reveal. I love men, I love men, love them over and over and over again. I love men, it's going to last, I love men the feeling will pass ...
Le côté disco un peu mélancolique de la chanson ne gâche rien au plaisir de réentendre Eartha Kitt confier tout le désespoir et l'attirance masochiste qu'inspirent ces sales bêtes que sont les mecs. Ah ça oui ... Séduire une fille, c'est finalement plus facile parce qu'en jouant un peu d'émotions, c'est l'autoroute. Mais un mec, une fois que tu as agité ta bite et passée l'éfluve hormonale de l'éjaculation, que reste-t-il ? On raconte souvent que la vérité d'un mec qui bande n'est pas celle d'un mec qui ne bande plus, c'est cruellement vrai sauf qu'il y a des exceptions.
Moi, j'aime les garçons ... Évidemment, il faut qu'ils soient bruns, plus petits que moi en général et moins âgés aussi [seul le premier critère étant réellement déterminant]. Mais j'aime tout en eux ...
Les jambes de garçon, bon Dieu que c'est beau ... ces proportions sont incroyables et moi me font fondre, peut-être parce que je trouve que j'ai également de très jolies gambettes.
J'aime le torse d'un garçon, fût-il accompagné d'un ventre plus ou moins proéminent, j'aime ces lignes ... j'aime y trouver des poils autour du nombril. Ah oui, j'aime aussi le nombril d'un mec pour autant qu'il soit beau [le nombril !]. J'aime les nombrils creusés ...
J'aime la bouche d'un garçon ... C'est important d'y trouver une invitation, moi qui n'aime pas embrasser tant que cela. J'aime les yeux d'un garçon en y cherchant toujours l'étincelle, cette lumière indispensable qui me fait me sentir beau.
Les mains et les bras d'un homme, c'est aussi ce qui vaut le voyage parce que j'aime qu'ils m'enlacent, qu'ils me fassent suffoquer de leur étreinte, qu'ils agissent comme le serpent sur sa proie, comme pour m'empêcher de partir.
Et le sexe d'un homme, ce n'est plus de l'amour c'est de la rage. J'y associe les fesses en refusant de me restreindre sur la dévotion que je porte à cette région tant j'aime la fouler, m'y défouler, la renflouer. Je mange tout, je me délecte de tout, sans pudeurs et avec une faim de loup qui croiserait là son premier agneau à la sortie de l'hiver. Les odeurs, les textures et les sensations sont ma drogue et je ne supporte les descentes, implorant mon dealer de me donner ma dose.
Tout n'est pas que physique heureusement, j'aime aussi ta mentalité égoïste mon garçon. J'aime cet humour dévastateur que l'on loue tant aux garçons qui en aiment d'autres, usant de la sulfateuse sans ménagements pour créer l'exigence et le maintien. J'aime ces instants de tendresse, ces côtés fous, ces crises de désirs, ces fièvres de mutisme, cette chaleur du corps ... ces instants où l'on fait fi des conventions selon lesquelles un vrai mec se comporte comme ceci ou cela. Je recherche l'émotion chez le garçon, cette main qui parcourt mon corps électrisé, cette bouche où j'aimerais glisser tout ce qui m'appartiendrait comme une offrande, cette force de la nature matinée de fragilité abyssale. Je veux aussi trouver cet espoir que tu suscites mâle persuadé de ta supériorité alors que tu es comme tous les autres, vulnérable aux mêmes endroits et faillible pour les mêmes choses. C'est pour ce côté immature et parfois con-con que j'aime les garçons, cette absence de subtilité qui impose qu'il faille tout dire littéralement sinon on ne se comprend pas.
Cette chanson m'évoque tout cela, mon lit dont j'aime remplir une présence masculine parce que mes nuits en sont plus belles pour autant que je me laisse capturer par Morphée avec ta bite entre mes doigts, cette décharge de la séduction lorsqu'on me surprend toujours et encore [là où les filles sont plus lisibles], cet emballement érotique et totalement pornographique dont je n'ai jamais ressenti la moindre honte lorsque le désir me consume comme la flamme ravage le papier à cigarette. Oui, je trouve dans cette mélodie fataliste toutes les raisons de succomber davantage avec le masochisme le plus assumé qui soit parce que oui, j'aime tout cela en en redemandant encore toujours plus, et je crois provoquer exactement la même chose.
Tto, XY
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