On est un phénomène ... ou pas

Lorsqu'hier je me suis rendu chez mon ostéo, je me doutais bien que j'allais en entendre des choses. Je n'ai pas été déçu, loin s'en faut. Il faut dire que la matinée s'accumulant aux jours précédents ont bien cabossé ton serviteur et c'est pour cela que lorsque j'ai pris mon rendez-vous mardi matin, j'ai expliqué qu'il y avait comme une petite urgence à ce que nous nous voyions dans les délais les plus ... brefs dirons-nous.

A 11h30, j'attendais donc dans l'antichambre de la salle où il reçoit en me demandant comment j'allais lui dire que j'étais en plein naufrage. Et puis, il a ouvert, j'ai failli emporter une chaise qui s'était prise dans mon manteau, je me suis assis et voila.

Passé le fait que je suis principalement venu parce que je souffre du dos à deux endroits qui ne m'autorisent plus de me reposer en station couchée, il m'a demandé comment j'allais et là ... ah bah là ... je lui ai expliqué ce que tu lis depuis quelques jours en terminant mon brillant exposé par un "Et voila, à vous de jouer, bonne chance et surtout ... bon courage hein !". Ça l'a fait rire ...

Bon, le constat est clair : je vais bien mais j'ai quand même une propension à m'écrouler quand trois sujets me tombent dessus qui n'est pas envisageable sur le long terme. Nous avons discuté et, rapidement, il a pointé du doigt un élément : je mets beaucoup trop d'émotivité dans ce qui me tient à coeur. Merci du renseignement, certes mais voila ... la preuve est actuellement criante de ce que ce n'est plus gérable ni la bonne solution même si cela constitue un sacré moteur pour réussir. Le propre de ma façon de voir les choses, c'est qu'au final, j'y arrive mais à quel prix ! "Vous vous rendez compte de l'état dans lequel vous vous mettez à chaque fois ? Et en plus, ce n'est pas forcément voulu mais c'est Fukushima à chaque fois !"

C'est pas faux ... Ce n'est pas voulu mais le fait est que vis à vis de quelques sujets, je n'ai aucune distance. Nous avons parlé de mon arrogance [ce fameux répulsif pour éviter qu'on vienne me marcher sur les pieds], de mon esprit caustique [là aussi, poudre de perlimpinpin pour attirer le regard et dissuader quiconque de venir se frotter à moi] et surtout de ma place. En fait, il pense, et Zolimari avec lui, que je mets tellement d'energie à prendre trop de responsabilité sur tout plein de choses que je n'en suis plus libre pour plein d'autres choses. "Ah c'est sur, c'est pratique pour les autres : vous êtes toujorus là et en plus comme vous n'êtes pas bête, vous y arrivez ce qui assure aux autres une sacrée tranquilité. Sauf que dès qu'il y a un grain de sable dans les rouages, là c'est vous qui en prenez plein la cafetière. Vous me dites que vous avez mal aux jambes mais franchement, vous trouvez ça étonnant avec la lourdeur de votre corps au reghard de la pression que vous lui mettez ?" Il est agaçant cet ostéo ...

Des solutions à caractère PROPITIATOIRE ? A vrai dire, il n'y en a pas sauf à ce que je décide de changer quelques petites choses et que je l'écoute ... "Le premier truc que je vous ai dit il y a deux ans quand on s'est connu, vous vous souvenez ? Je vous ai conseillé d'être enfin modeste avec vous-même ... Mais vous ne le faites pas, vous continuez à être boulimique d'objectifs, de responsabilités, de challenges. Tout le contraire ..." Donc, l'objectif est de commencer à faire ça. J'ai déjà commencé à lâcher prise sur le quotidien, à ne plus lutter contre des petites choses insignifiantes [ça fait deux ans que je n'ai pas fait une lettre pour râler poiur le plaisir de râler, des lustres que je n'ai pas été chatouiller mon banquier, etc].

Mon dos va un peu mieux, j'ai décidé de prendre 3 jours la semaine prochaine de sorte que mon wikende sera un wikende de 5 jours et j'ai fait une commande d'essences florales conseillées par mon ostéo pour gérer tout ça ... En gros, ça va aller ...
Et puis, tout ça, c'est aussi la faute ou le fait de Zolimari qui m'aide beaucoup. Je t'ai déjà dit qu'il était génial ? Ah ouais ? Je n'ai pas du le dire assez alors ...

Tto, touché mais toujours pas coulé

PROPITIIATOIRE : adjectif masculin et féminin
Qui a la vertu de rendre propice (favorable), c‘est-à-dire d’attirer les faveurs ou la clémence de la divinité, de la puissance ou de l’autorité morale qu’on veut honorer ou dont on veut commémorer le souvenir, la force ou l’importance. Il n’est guère usité que dans les expressions don propriatoire, victime propriatoire. 

Comments

[lolotte]

Par exemple: au travail, il n'y a que toi qui te mets la pression je suppose.......ça n’empêche pas tes collègues de dormir au final et tu crois que ton état de stress ça va les inquiéter plus que ça? Ah ben nan......même tes employeurs s'en foutent complétement du moment que eux ça leur rapporte du pognon. Comme dit ma fille: "Ils s'en battent le steak" (amis de la poésie bonjour ;) ) de tes états d’âme et de ta santé alors lèves le pied un tout petit peu, que ça soit dans le privé ou le boulot ;) Et peut être que ton "ostéo" te verra moins souvent.

[McM]

Tu ne veux pas l'appeler psy comme tout le monde ? ;-)