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une vie de tto
14 octobre 2012

La première fois que je vais déjeuner en Triumph

Cela faisait un bail et j’avoue que j’étais dans des conditions assez moyennes pour honorer cette invitation. Toutefois et comme je suis un garçon de parole, j’avais d’ores et déjà pactisé avec moi-même sur le fait de ne pas annuler nonobstant un genou en vrac, un mal de tête carabiné [merci le Doliprane], du boulot urgent qui ne l’était pas mais qui devait être fait comme si ça l’était.

Avec qui ? Ah … ce lecteur là est un lecteur à part dont je respecte la discrétion. S’il y a bien un mot qui le caractérise, c’est bien celui-là : la discrétion. Tel un chat aux pattes de velours, nos échanges furent toujours d’une courtoisie qui tranche par rapport à d’autres. Aussi, lorsque nous sommes convenus de nous revoir après si longtemps, je savais que je passerai un bon moment. Son message de la veille m’a mis la puce à l’oreille compte tenu de ce que je savais de lui.

Ainsi donc, je savais que nous irions à Neuilly dans un Lina’s [c’est quand même là qu’on mange de bons sandwichs] … Rendez-vous à 12h15 rue de la Boétie en cette journée de juillet à peu près clémente [si si, ça a été possible], « je passe te prendre » m’avait-il dit. C’est bon, je t’ai eu jeune homme, j’ai tout compris. Son allusion de la veille à la façon d’y aller m’avait convaincu : il allait me sortir une de ses jolies voitures !!!

Je n’ai pas été déçu et je dois te dire que ce que j’aime chez les esthètes, c’est qu’ils ont, avec moi, une passion communicative. Certes, j’aime les voitures et les belles choses … ça aide un peu ! « Elle est plus vieille que toi » me dit-il, l’œil rieur lorsque j’entre dedans, le sourire jusqu’aux oreilles. Une Triumph !!!!

Je n’avais jamais roulé dans une Triumph … et alors, mon hôte de déjeuner démarre … J’avise de chercher une ceinture quelconque. Il m’arrête : « Non, il n’y a pas de ceinture … » puis poursuit « mais le rôle du copilote, c’est de surveiller la température de la voiture, parce qu’elle chauffe. Une vieille anglaise … ».

Quel bonheur et quel charme de dévaler le pavé parisien avec un tel bijou décapoté. Ce qu’il me reste de cheveux est au vent et nous profitons à plein du soleil qui a décidé de montrer le bout de son nez. Le ronronnement du moteur est en soi un vrai plaisir et elle a du souffle : comme dirait mon ancien chef, elle dépave bien ! Nous avalons la Place de l’Etoile et celle de la Porte Maillot !
Ce qui est impressionnant, c’est l’avant, massif, long et imposant. La couleur me surprend : il me confirme qu’elle n’est pas d’origine mais qu’il le voulait ce vert anglais si caractéristique des voitures du pays de sa gracieuse majesté.

Nous faisons une halte au Lina’s après avoir loupé une place tout pile devant.
De retour de notre pantagruélique festin [décidément, mon hôte est toujours aussi raisonnable … c’est minant], nous repartons pour revenir travailler tels deux forçats victimes d’un capitalisme épouvantable nous condamnant à une existence terrifiante [bon ok, j’en fais un peu trop, on était quand même dans une Triumph] … bref, on reprend le soleil et là, je comprends pourquoi il était nécessaire qu’il fasse beau et même qu’il ait failli me conseiller de prendre les lunettes de soleil et la crème de protection. J’suis sensible mais bon quand même …

L’Avenue des Ternes, quel pied … Ca chauffe bien comme il faut et nous échangeons encore et toujours. Je lui demande quel sera son prochain joujou. Sa réponse m’indique que c’est moi qui ferait certainement la prochaine folie … somme toute raisonnable !

Nous terminons notre périple et il me redépose Rue de la Boétie là où j’avais été pris en charge. Charmant, voila comment qualifier ce déjeuner ! Je savais que cela serait sympa, mais voila … ce fut même au-delà ! Comme je le lui ai dit ensuite [répondant à son invitation d’un nouveau déjeuner], ce sera un vrai plaisir mais la prochaine fois, nous profiterons du fait que nous sommes presque voisins et feront ça à pied. Ca nous permettra de parler de sa destination de vacances qui m’intéresse beaucoup et puis comme ça, nous pourrons encore parler de nos boulots respectifs qui ne sont pas si éloignés que cela à l’évidence. Tiens d’ailleurs, il m’a encore et aussi dit qu’il fallait que je change … Voila qui ne manque pas de m’intriguer, forcément.

Tto, triumphant

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Commentaires
S
On veut les détails cachés!!!! :D
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O
-:) Pour finir j'ai été plus vite que toi depuis j'ai un acheté un nouveau bolide !!!
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