Le Schtroumpf Trognon a 30 ans
Je ne me souviens plus comment on en est arrivés là. C'est certainement lui qui a commencé parce que je ne suis pas voire jamais celui qui fait le premier pas. Ce que je sais, c'est que cela fait bien longtemps et que je me félicite tous les jours que ce soit arrivé.
J'ai déjà écrit sur lui et je crois avoir trouvé le meilleur titre qui soit à son propos : "un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi et qui t'aime quand même". Bah voila, lui sait beaucoup de choses me concernant et l'iverse est également vrai. Et pourtant, il y a quelque chose de fort, d'unique et de considérable qui nous réunit : la considération que nous avons l'un pour l'autre. Ce n'est plus de l'amitié et nous avons résolu depuis longtemps le problème amoureux pour l'évacuer comme cela devait être le cas.
On a eu des périodes de friction, un apprivoisement respectif, des mots doux et tendres échangés ... et puis il y a ce fil d'ariane. Moi attentif à ce qu'il est et devient, comment il fait face et gère finalement ce qui ne l'est pas. Lui, toujours là avec juste un petit mot à l'envolée, pour rappeler la présence et dire qu'il est là. C'est finalement ça le plus important.
Régulièrement, je le bouscule dans sa timidité, j'ose des questions très personnelles, on s'amuse de nos pudeurs respectives, on joue avec ceux qui croient que l'on ne se connait pas ou qui pensent être plus malins que nous et régulièrement, on joue les snippers : lui tire, je le laisse faire, il fait ça très bien. N'empêche que je me félicite de le compter parmi mes amis. Et pourtant ... pourtant, cette relation est paradoxale parce que nous ne nous sommes jamais vus ni même parlés. Il a mon numéro, j'ai le sien. on aurait pu refaire le monde plein de fois et non. On se suit sur divers réseaux sociaux, on s'envoie des mails des fois, on commente avec malice l'un et l'autre mais rien n'a été plus réel.
La vie de ce garçon m'émeut parce que, lorsque j'y pense, je trouve qu'il y a matière à se révolter de voir qu'il en a bavé et en bave autant. Au delà de l'affection profonde que j'ai pour lui, je dissimule mal la révolte qui est la mienne de constater avec dépit autant d'injustice. les simplets et simplistes trouveront de l'ambiguité dans tout ça alors qu'il n'en est rien. C'est même le premier à venir bâcher ceux qui se risquent à essayer de marcher sur les plates bandes de Zolimari au sujet duquel il lui arrive de me poser des questions.
Il m'a déjà fait un dessin rien que pour moi, m'a déjà écrit des mots d'une force que cela m'en émeut à chaque fois que je retombe sur ce mail envoyé une veille d'intervention chirurgicale, il a été le seul à avoir trouvé les mots quand il a fallu ... Aussi, il m'était bien difficile de passer cette journée sans lui dédier ce billet, lui souhaiter tout le meilleur que je puisse lui souhaiter, espérer le voir un jour peut-être et lui dire que je suis fier d'être de ceux qu'il considère comme étant ses amis.
Bon anniversaire Benjamin. Je t'embrasse fort.
Tto, ton ami