"Pardonnez-moi, la vie m'est insupportable"

Hier soir, avec Zolimari, nous nous sommes posés dans le canapé vers 21h45 [oui, il est encore rentré bien tard] et ... au hasard, Zolimari est tombé sur le documentaire de Jacques Pessis rendant hommage à Dalida. Ah oui ... cela faisait jour pour jour 25 ans que Dalida avait couché sur un papier la phrase qui sert de titre à ce billet et qu'elle avait décidé, un dimanche de mai, de choisir sa mort comme elle le chantait dans "Mourir sur scène" ...

Quitte à ce que l'on me dise que ça fait "pédé" jusqu'au bout des ongles, j'assume complètement adorer la carrière et la discographie de celle qui, depuis tout petit, m'a émerveillé. J'ai toujours été conquis par la musique, la voix et le personnage. Et ce ... depuis tout petit.

De mon point de vue, Dalida est un peu Claude François en femme, avec l'hystérie juvénile en moins. Mais parler des autres m'importe peu ... moi, j'aime.

Hier soir, Zolimari m'a avoué ne pas connaître certaines chansons qu'à l'inverse, moi, j'ai déjà entendues. "Va falloir que tu me refasses toute ma culture Dalida" me lance-t-il à la cantonade ... Il faut dire que je ne suis pas loin d'être incollable ...

Et puis ... est arrivée l'évocation des drames de sa vie ... les suicides de ses ex-maris et compagnon ... ses tentatives personnelles ... Ponctuée du fameux "Mourir sur scène", les images ont assez bien rendu cette impression de vase fêlé qui ne peut maintenir son unité, de masque qui se fissure tant que les paillettes ne font plus illusion ... La mélodie quasi parfaite de la chanson précitée collait très bien et c'est alors que ma gorge s'est serrée comme à chaque fois.
Avec pudeur, il a compris que mes yeux braqués sur l'écran étaient le signe de ce que cela me touche, profondément.

Il y a 25 ans, je me souviens que l'annonce du décès de Dalida fut annoncé en fin d'après-midi et je me souviens avoir rapidement expédié le dîner pour aller écouter les heures d'hommage qu'Europe 1 avait diffusé ... dans une soirée lugubre. Dalida et Europe 1, la grande histoire ... cette radio a lancé sa carrière et l'hommage était touchant ... Il y a 25 ans ...

Hier soir, je me suis souvenu de ces chansons qui évoquent plein de choses pour moi, de ces chansons qui racontent plus que les reportages de Paris-Match ou les interviews de Michel Drucker ... "Femme", "A ma manière", "Une femme a 40 ans", "Il venait d'avoir 18 ans", "Comme le disait Mistinguett", "Voila pourquoi je chante", "Innamorata", "Soleil" ...

Ah oui ... écoute donc l'Innamorata ... si cela n'est pas une chanson autobiographique ... La chanson d'une femme que j'ai trouvée toujours belle et fascinante de fémininté qui hurle son amour d'être amoureuse ...

Céla étant ... ma chanson préférée reste et demeure "Mourir sur scène" ...

Tto, toujours conquis