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une vie de tto
20 avril 2012

Ce qui ne m'a pas tué m'a clairement rendu plus fort

tto et la compagnie chérieAlors voila ... sibyllin comme j'aime à l'être, en fin d'un billet de la semaine dernière, j'ai lâché que je changeais de boulot. Bah oui, je change de travail et c'est, pour moi, la résurrection annoncée mais il est grand temps que je t'explique la façon dont cela s'est passé ...

Lorsque j'ai craqué complètement [à un point jamais égalé auparavant], j'ai donc été arrêté 6 jours pour prendre du recul, me faire plaisir, ne penser qu'à ce qui me plaît ... C'est ce que j'ai fait et je suis revenu à la Compagnie chérie résolu à conserver cette distance avec les choses qui avaient failli m'engloutir. Moins de deux heures après mon retour, entretien avec ma chef ... 40 minutes de réquisitoire insidieux, martelant que non je ne faisais pas bien mon travail, qu'il fallait que je sois meilleur parce que là ça n'allait pas du tout, que mon problème de santé n'était pas lié au travail mais certainement à des antécédents familiaux, qu'on attendait de moi des résultats rapides ... tout à l'avenant ... Tu imagines que je suis sorti de cela un peu par terre. J'ai pris deux heures pour déjeuner, pour évacuer ... pour me résoudre à partir définitivement.

Rentré, j'avise sur mon téléphone professionnel que le N+2 de ma chef m'a appelé ... Forcément, je le rappelle pour savoir de quoi il retourne. "Est-ce que vous pouvez passer me voir tout de suite s'il vous plaît ?" me lance-t-il ... J'accours, redoutant un peu de quoi il voulait me parler, anticipant un peu une sortie prématurée compte tenu de la situation qui ne peut s'améliorer.
N+2 me demande comment je vais, ce qu'il s'est passé, me demande de lui parler franchement ... ce que je fais [c'est l'avantage quand tout est perdu, tu n'as plus rien à perdre]. Et puis, il me dit : "Bon ... il est parfaitement clair que la greffe n'a pas pris, ne prend pas et ne prendra pas, il faut savoir le reconnaître. Alors, je me pose une question fondamentale : vous inscrivez-vous toujours dans un futur avec la Compagnie chérie ?" ... Je bredouille une réponse qui n'en est pas une mais qui a, au moins, le mérite de ne pas fermer la porte même si je mets beaucoup de réserves considérant que pour moi, la situation ne peut davantage perdurer.

"Bien ... Tto ... J'ai quelque chose à vous proposer. Je vous propose de me rejoindre plus directement de façon à ce que nous travaillions plus ensemble. Je crois avoir compris qu'à la World Company vous avez fait beaucoup de choses dont j'ai besoin. Vous parlez anglais. Vous êtes bon dans ce que vous faites, on me l'a dit et j'ai, par moi-même, essayé de me faire ma propre opinion. Je vais être direct : j'ai besoin de vous dans un poste stratégique, technique, généraliste et aux confluents de différents sujets. J'ai besoin de quelqu'un qui sait gérer un Directeur Général, j'ai besoin de quelqu'un comme vous ... si vous l'acceptez et s'il n'est pas trop tard." J'avoue que le plaidoyer m'a plu. J'ai posé des questions s'agissant d'un rattachement, je n'ai pas négocié mon salaire. Pour le principe, j'ai retenu ma réponse pour le lendemain matin.

J'ai donc été exfiltré. Travailler en anglais, c'est pas simple mais je sais un peu faire. Les thématiques sont très intéressantes et vu le contexte, encore davantage. L'équipe est réduite et surtout ... cela me permet de m'en sortir en administrant une gifle magistrale à celle qui était ma chef. Parce que ma mutation s'est faite en 9 jours chrono. Je récupère l'ancien bureau de ma rivale [qui est folle de rage], je gagne deux échelons hiérarchiques d'un coup et surtout, la décision a été signifiée par e-mail au N+1 de ma chef, elle n'étant qu'en copie. De plus, il a été rappelé qu'elle avait été dans l'incapacité de mettre à profit la ressource [moi] qu'elle a poussé à embaucher et qu'il convient désormais que je sois positionné sur des dossiers plus en adéquation avec mon profil, ce qui aurait du être fait depuis le début. C'est une exécution. Tu imagines la déflagration sur ma chef qui a lu ça à son retour de vacances, deux jours avant mon départ.

Elle me convoque dans son bureau :
- Alors Tto, j'imgine que vous avez quelque chose à me dire ... [tout sourire, tellement forcé que tu ne peux faire autrement qu'en deviner la colère censée être masquée]
- Bah ... je pense que je n'ai rien à vous dire que vous n'ignoriez à cette heure.
- Je suis très très contente pour vous et je vous souhaite plein de succès en tout cas.
- Avec un climat de confiance retrouvé, oui je crois aussi que cela sera très enrichissant.
Notre entretien n'a pas duré trois minutes.

J'ai pris mes nouvelles fonctions mardi, je suis ravi. Je dois juste terminer quelques dossiers, ce qui me donne l'occasion d'échanger avec mon ancienne équipe [laquelle a l'interdiction de me parler parce que ma chef a décidé qu'il fallait "se méfier de moi", que je peux être "diabolique"] et elle a fait couper tous les accès aux bases informatiques sur lesquelles je travaillais. Elle est ivre de colère, rongée de paranoia et tout le monde m'explique que je suis le premier à m'en sortir ainsi [puisqu'il y a eu deux victimes avant moi ces dernières années]. J'ai signé mon avenant il y a deux jours.

Aujourd'hui, je peux le dire : cette épreuve fut dense et a failli me mettre à terre. Toutefois, j'ai compris que Zolimari était là dans les tempêtes et que je pouvais compter autant sur lui que lui sait pouvoir compter sur moi. J'ai aussi compris que je ne suis pas invincible. J'ai également eu la confirmation que le temps fait tout ... Mon ancien chef de la World Company que j'ai vu il y a peu me l'avait bien dit : "accrochez-vous ... vous verrez, ça paye toujours de s'accrocher". Enfin, cela m'a appris que, dans la vie, des gens peuvent te faire douter de tout y compris de toi même. Je sais qui je suis, je sais ce que je vaux, je sais où est la limite. Je sais aussi que rien ni personne n'est autorisé à faire ce que j'ai subi ces derniers mois. Je ne suis pas aveuglé de vengeance, le mépris est finalement la meilleure réponse à faire. Je sais juste que la roue tourne et que je ne me priverai pas d'appuyer là où cela fera mal quand il sera opportun de le faire. Je n'ai rien oublié et je n'oublierai rien : dans ces circonstances, Zolimari me dit souvent avec un peu de peur dans les yeux que je suis impitoyable. Je le serai et rien ne m'en empêchera mais je partage l'avis de mon chéri : il est trop tôt, cela donnerait la possibilité à celles qui ont tenté de me couper la tête de se faire passer pour des victimes, malvenu pour des bourreaux.

Tto, highlander

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Commentaires
F
en voilà une bonne nouvelle, tu des collègues sexy ?
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L
Enfin une super nouvelle :)<br /> <br /> Bizzzzzzzz
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J
parfaitement parfait<br /> <br /> c'est mérité<br /> <br /> bien contente
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J
Ca c'est un billet qui m'a fait sourire, rire... et jubiler rien que d'imaginer la tête :D des personnes t'ayant pourri ta vie professionnelle et ta santé !<br /> <br /> Je suis heureux de ce changement de situation et j'espère de tout coeur qu'après ça, tu pourras bosser dans de meilleures conditions !
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F
Il va donc falloir que tu mettes à jour ton profil Linkedin :)
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