Ca déraille (de coke) ...
Depuis mardi matin, tout le monde sait que Jean-Luc est accroc à la cocaïne et qu'il en claquerait pour 10.000 € tous les mois afin de sniffer les rails nécessaires à évacuer toute cette pression ... Ah ... le gendre idéal des années 2000, successeur proclamé de Michel Drucker par ce même Michel Drucker n'en finit plus de cette descente aux enfers entamée il y a deux ans, sorte de tourbillon irrepressible et inextricable duquel il ne parvient pas à sortir.
Ne va pas croire que je profite de l'occasion pour me faire la tête de celui dont le nom est ironiquement l'anagramme de Dealeur ... Non, Jean-Luc Delarue est synonyme de gâchis et je n'ai pas envie de tirer sur les ambulances, fussent-elles la dernière protection d'un garçon arrogant, suffisant, froid et insensible.
Alors bien sur, tu me demanderas qui je suis pour porter de tels jugements à l'emporte-pièce ? D'où est-ce que je sors de si tranchants réquisitoires ? Qu'est ce qui m'autorise à dire cela ? L'expérience ...
Aujourd'hui, Jean-Luc Delarue déballe, comme dans un mauvais "Ca se discute", sa pitoyable expérience des paradis perdus et brulés à la poudre blanche. Mais pour l'avoir croisé de [très] près en 2000, voila qui n'est pas nouveau même si cela constraste tant avec l'image publique du jeune papa, tycoon avant l'heure et citizen kane à la gloire de golden-boy bien écornée. L'avantage d'avoir été de l'autre côté du miroir déformant de l'étrange lucarne [qui fait paraitre Drucker pour plus jeune, Castaldi pour plus fin, Ardisson pour plus créatif et Bouvard pour plus drôle qu'ils ne le sont en réalité], c'est que l'on acquiert une réelle lucidité sur cette image vendue à Télé 7 Jours qui rassure tant la ménagère qui ira alors, décomplexée, se délecter comme un vautour des histoires pathétiques des témoins se succédant au 102 de la Maison de la Radio, tandis que Jean-Luc enchainera, avec un ton faussement compassionnel, des questions préparées par son équipe dont il serait plus opportun qu'il les lise un peu avant ... cela éviterait de donner cette impression glaciale de cyborg automatisé.
Déjà à l'époque, les bruits les plus fous courraient sur la star de France Télévisions ayant profité à plein des avantages extraordinaires des clauses contractuelles signées à l'époque bénite des animateurs-producteurs par le pédégé de l'époque Jean-Pierre Elkabbach. L'argent coulait donc à flots mais Delarue n'était pas le seul ni forcément le pire, il est juste celui qui l'afficha avec arrogance, impudence et mépris. Plus tard, les temps ont changé ... les contrats sont devenus moins mirrobolants [crois-moi] et les parts de marché sont passées de 40% à 19% ... S'il est une règle à retenir à la télévision c'est bien que l'heure de la chasse à l'homme commence toujours quand l'audience s'évapore.
Jean-Luc Delarue s'est ankylosé dans ses propres carricatures, usant et abusant du filon de la télé-compassionnelle de témoignage. De procès en procès, il a perdu ce qu'il avait mis un temps record à construire ... il a abandonné ses amis, sa fraicheur, ses actifs dans les restaurants les plus courus de la capitale, ses projets et endommagé chaque fois davantage son image au point que France 2 l'a sommé de ne plus, désormais, faire de direct : il était devenu trop incontrôlable. Les paradis artificiels sont de bien mauvais conseillers en image, surtout si on leur laisse le volant.
Aujourd'hui, Jean-Luc a fait son outing [cocaïnier du moins ...] et France Télévisions s'interroge sur cet enfant terrible dont elle a survitaminé les biberons en 1994 au point qu'elle l'ait certainement fait grandir bien trop rapidement. L'animateur producteur a confondu Réservoir Prod [sa boite de production] avec Réservoir Poudre au risque de compromettre la brillante carrière à la Drucker qui lui était promise.
Pour sévère que soit mon jugement, je le plains et je lui en veux.
Je le plains parce que Jean-Luc Delarue souffre de ce mal qui touche ceux qui ont tout : il cherche l'excitation d'avoir à construire alors qu'il a le sentiment d'avoir déjà bâti son monument. Dès lors, il s'égare dans des chemins hasardeux, se perd dans des certitudes aussi fumeuses que factices et se compromet dans des stratégies spécieuses. De tout cela, je le plains ... je le plains de ressasser autant de désillusions après avoir suscité autant d'espoirs. Je le plains de n'avoir pas eu le discernement de conserver auprès de lui ceux qui l'avait accompagné jadis pour en faire la vedette du petit écran que l'on a connu. Je le plains d'avoir expliqué qu'il avait été si mal à Europe 1 alors qu'il n'aurait jamais été ce qu'il est devenu sans cette station. Je le plains d'avoir à cohabiter avec cette addiction à la cocaïne contre laquelle il se débat depuis tant d'années, celle qui le faisait arriver dans des états incertains sur les plateaux. Oui Jean-Luc, je te plains ...
Et je t'en veux ... parce que je pense toujours que tu es toujours un excellent animateur, doué et capable d'écrire de bien belles heures de la télévision française ... tout le contraire du mec ABUTYROTOMOFILOGENE. Je t'en veux d'avoir gâché cette carrière, je t'en veux de ne pas assumer ce que tu es en te réfugiant derrière les paravents impuissants d'une gloire sur papier glacé bien médiocre. Je t'en veux de chercher dans ton mal-être l'excuse misérable selon laquelle les témoignages que tu recherches partout t'atteindraient bien plus qu'on ne le pense : j'ai toujours pensé, depuis que je sais comment fonctionnent tes émissions, que tu faisais ta propre thérapie sur certaines émissions ... en particulier celle à laquelle j'ai assisté et au cours de laquelle nos regards se sont souvent croisés.
Je t'en veux enfin parce que tout cela est du gâchis. Je le pense tellement que la seconde chance que tu sollicites non pas du public mais de la Direction de France Télévisions [qui ne t'a pas écouté puisqu'elle t'a suspendu d'antenne pour une durée indéterminée], moi ... je te la donnerai.
Tto, amer
ABUTYROTOMOFILOGENE : Se dit d'une personne peu brillante (qui n'a pas invente le fil a couper le beurre)
ATTENTION : Ce mot appartient à un vocabulaire imaginaire appelé la langue xyloglotte, sorte de farce linguistique facétieuse. Exceptionnellement, j'ai accepté ce mot [alors que tel n'aurait pas du être le cas] pour le plaisir de jouer à le caser dans le propos du jour. Cette exception sera unique.
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