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une vie de tto
21 juillet 2010

Nadine Morano a (encore) dit ...

moranoOui ... je sais ... En commençant comme ça, tu pourrais envisager de lire une pensée, une déclaration réfléchie, quelque chose qui donne matière à réfléchir ... sauf que regarde bien, j'ai bien écrit dans mon titre "Nadine Morano" ... Donc, il n'y a guère plus beaucoup de doute ... à la limite, il n'y a plus d'aléa.

Au risque que l'on m'accuse encore d'être un odieux gauchiste dégénéré mal embouché qui boboïse à tout va, je vais redire à nouveau que s'il y a bien des personnalités dont je ne comprends pas le parcours politique, ce sont bien les Xavier Bertrand, Patrick Balkany, Jean-François Copé, Frédéric Lefebvre et ... Nadine Morano. Ces parangons de l'UMP Sarkozyste sont critiquables à tellement d'égards que davantage de modestie eût été salutaire voire de simple courtoisie à l'endoit des généreux contribuables que nous sommes qui faitguent un peu de recevoir des leçons qui oublient opportunément de se les appliquer à eux-même en premier lieu. Les délires de Frédéric Lefebvre, la mauvaise-foi de Xavier Bertrand ou encore le populisme aveugle de Morano me fondent à ne pouvoir voir dans cette fine équipe le moindre intérêt pour ce pays, notre pays, qui peine comme une pomme de terre qui soufrirait de l'appétit démesuré d'autant de dorryphores. Entendons-nous bien : de l'autre côté de l'échiquier politique, il y a aussi beaucoup plus à dire mais j'observe malgré tout un peu plus d'humilité [à quelques exceptions près].

morano2Or donc ... Nadine Morano a dit, sur RMC INFO jeudi midi : "Quand je vois que certains journalistes gagnent trois fois plus que nous, pour nous critiquer. [...] Il y en a qui ont des sacrées rémunérations, pour lire des prompteurs ! ". Dans cette fabuleuse déclaration à la si-intellectuelle RMC INFO [jamais à l'abri d'un populisme non plus], il y a donc toute l'indignation d'une femme politique qui n'en peut plus de ces injustices épouvantables consistant à critiquer encore et toujours tel ou tel memebre de l'éxécutif voire, comble de l'horreur, le Président lui-même !! Oui, cette femme politique est meurtrie d'envisager que les responsabilités assumées par ses collègues du gouvernement ne soient pas aussi bien récompensées que celles de vulgaires journaleux tout juste bons à lire un écran dont le texte défilerait ... Ce n'est pas parce que Nadine Morano est ce qu'elle est que j'ai relevé cette phrase ... Cette phrase a un mérite extraordinaire : elle est emblématique. Emblématique de la valeur qu'est l'argent dans le débat d'idée, qui consiste à ne rendre audible qu'au nombre de zéros alignés. Emblématique du rôle du journalisme selon tel ou telle éminence du parti majoritaire de la Rue de Lille. Emblématique du niveau ambiant consistant à faire diversion plutôt que d'assumer ce qui résulte des débordements de ceux qui sont aux responsabilités depuis plus de huit années. Emblématique enfin de la haute opinion du travail d'un ministre, prétendument plus difficile que celle de tel ou tel : une sorte de jeu de celui qui a la plus grosse ...

Finalement, sous-entendu, le discours de celle qui n'est que Secrétaire d'Etat à la Famille revient à expliquer qu'il faut arrêter de critiquer tout membre du gouvernement [dont on a dernièrement pu apprécier l'immense probité et la parfaite appréhension de la réalité quotidienne des citoyens de ce beau pays] puisque bon ... il y en a qui n'en font pas une rame et qui, en plus, ont réussi à se faire mieux payer que les premiers !

A cela, on peut répondre par l'anéantissement le plus absolu ou autrement à Nadine Morano :
1) Les raisonnements par comparaison [en ce compris les raisonnements par analogie] sont souvent bien plus spécieux qu'on ne veut bien le dire. En quoi peut-on comparer, comme le fait Nadine Morano, le travail d'un journaliste [fut-il mauvais] avec celui d'un représentant de l'Etat ? En quoi l'activité d'un salarié est-elle susceptible d'être assimilée à celle d'un chef d'administration ? A ce moment là, je m'étonne que Nadine Morano [si clairvoyante quand elle ne visite pas des foires au champagne ou des fêtes de la saucisse pour faire de la retape électorale et/ou gouvernementale] ne so'ffusque pas plus souvent du traitement réservé à tel joueur de football, à telle chargée de mission qui avait tellement besoin de son traitement qu'elle l'a abandonné en deux jours [en remboursant les sommes déjà perçues ?], à tel trader qui joue avec les titres de sociétés amies du pouvoir en place telles que Bouygues, Bolloré ou autres. Décidément, comapraison n'est pas raison Nadine ...

2) Puisque l'on en est à comparer, continuons ... Le travail de journaliste doit-il être celui d'attachés de presse ? Je comprends que l'arrivée de Catherine Pégard [ex-journaliste rédactrice en chef au Point] à l'Elysée [comme conseillère du Président de la République au Pôle politique] ait pu déboussoller Nadine Morano et que regarder trop souvent les journaux de TF1 puisse aggraver les choses à la lumière de l'indépendance dont témoignent les deux exemples précités. Il n'en demeure pas moins vrai que les journalistes me semblent parfaitement fondés à critiquer, poser des questions gênantes, investiguer un peu ... bref bousculer l'ordre établi des trames rhétoriques creuses savamment construites par les media-trainers [anciennement appelés attachés de presse] de nos chers dirigeants. Denier la critique aux journaliste revient donc à demander de sévères amendements à la loi de 1881 sur l'exercice de la liberté de la presse [dont il a peut-être échappé à Nadine qu'elle figure à l'article 11 de la Déclaration de Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, intégrée à la Constitution notamment de 1958 ... constitution dont Morano tire la légitimité de sa présente activité].

3) L'indigence de la tâche consistant à lire des prompteurs ne justifierait pas d'être trois fois mieux payé que Nadine Morano. Sauf que ... Le travail de la journaliste à laquelle Morano faisait allusion sans avoir le courage de la nommer ne consiste pas seulement à lire un prompteur. Il me semble que Laurence Ferrari a également la tâche d'écrire ce qui défilera sur son prompteur. Et pour écrire, il faut qu'elle travaille avec son équipe. Finalement ... c'est un peu comme Nadine Morano qui dispose d'une équipe [dont Nicolas lui a demandé recemment de revoir les contours puisqu'il y a désormais un quota à respecter] qui lui prépare ses dossiers et pour les discours, j'imagine que Nadine Morano doit certainement disposer de tel ou telle qui soit en mesure d'écrire les discours qu'elle ne lira pas forcément sur un prompteur mais sur des feuilles le plus souvent. Bah oui ... en définitive, il y a plus de connexités qu'on aurait pu le laisser envisager !!! A ceci près que ...

4) Le journaliste est payé par l'entreprise de presse qui l'emploie et c'est le choix de cette entreprise de payer son journaliste au prix où il/elle est rémunéré(e). A l'inverse, c'est toi et moi lecteur qui permettons à Nadine Morano de toucher son traitement résultant de fonctions pour lesquelles elle est au service de tous, grâce à cette charge contributive sur nos revenus que l'on appelle pudiquement impôt. Or ... quand Nadine se répand de la sorte au seul service de son nombril en croyant utile d'invectiver telle ou telle profession [fut-elle critiquable et Dieu sait que les journalistes le sont], en quoi remplit-elle sa mission ? Appartient-il à chaque membre du gouvernement, donc Nadine Morano, de défendre à longueur de temps ledit gouvernement au nom d'un principe de solidarité gouvernementale [parfois oublié fort opportunément] alors que ce n'est en réalité que de la communication politique partisanne ? Pendant ce temps là, il n'y a rien d'autre à faire au Secrétariat aux affaires familiales ? Si tel est le cas, il y a des questions à se poser ...

Oui, je préfèrerai que Nadine Morano passe davantage de temps sur ses dossiers que sur les feuilles de salaire de journalistes déjà assez complaisants avec un gouvernement criblé par les affaires.
En 2007, on a promis une République irréprochable. Chiche ... Que Nadine Morano réfléchisse à la question dans ses déclarations déjà ...

Tto, moins payé que Morano

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Commentaires
J
Autant en enwoerth le temps.<br /> <br /> Seuls critères pour être ministre aujourd'hui: être une nullité absolue, savoir magouiller au profit des finances de l'UMP et être un arriviste de première.
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G
A mon avis tu peux passer le gouvernement en revue en son entier tous les jours et tu auras à écrire le même post. Entre les ministres et les secrétaires d'Etat ils sont combien déjà à vivre sur nos impots?
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C
Cela prouve qu'elle est aussi blonde à l'intérieur qu'à l'extérieur.
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O
A part ça, cette espèce de... chose blonde, ça compte pour du beurre non ?
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