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une vie de tto
18 janvier 2010

Méfie-toi de ton oreiller : il sait te faire parler

Alors que j'ai passé un trépidant wikende à m'esquinter les mains en grattant comme une bête sauvage un sol bourré de colle [oui, en gros, je suis en plein dans les travaux et ma vie est comaprable à celle de Monsieur Bricolage ... faisant de moi une crampe vivante qui n'est pas malheureuse de trouver un peu de répit (relatif) la semaine], hier soir ... en se couchant ... discussion-time !

On dit souvent que l'oreiller favorise les confessions ... c'est un fait, c'est une vérité ... J'ignore si c'est la position allaongée ou le relâchement provoqué par l'oreiller en question, mais il n'est pas rare qu'à ce moment là ... les langues se délient [pas seulement pour rendre turgessant mon bambou magique, pour me faire sombrer dans les affres d'une sensualité déraisonnable ayant pour conclusion une chavauchée sauvage éreintante], et l'on parvient souvent à toucher du doigt ces vérités précieuses qui ... font du bien ou font terriblement mal.

Ainsi, sur l'oreiller ... j'ai déjà entendu que je ne pensais qu'à la gaudriole, qu'il valait mieux être mon ami, que je n'aimais plus, que j'étais l'homme de sa vie, que j'étais la plus grande chance de sa vie, que j'étais un queutard, que j'étais un garçon envoutant parce que j'étais sain, que j'étais très dur et sévère, que c'était vraiment du gâchis de ne pas profiter de moi comme on venait de le faire, que ... bref.

Hier soir, ma main dans la sienne après que j'aie mis une petite journée à me remettre d'une parole blessante, j'ai entendu ...
- Tu sais Tto, je t'aime
- Oui je le sais ...
- Je t'aime comme je n'ai pas aimé avant
- ... Tu sais quoi ?
- Nan ...
- Tu as intérêt ...
- Bah c'est quoi cette menace ?
- Ce n'est pas une menace. Je ne menace que mes ennemis. C'est une opinion. Tu as intérêt parce que dans le cas contraire, je me sentirais vraiment trahi tellement je t'aime aussi.
- Oh mais je le sais que tu m'aimes mais ... toi, tu te rends compte combien je t'aime ?
- Ne t'inquiète pas. Je mesure chaque jour passé à tes côtés combien tu m'aimes et combien tu as changé.
- C'est vrai mais le plus dur, c'est toi qui l'a fait.
- On ne va pas faire un concours de celui qui a le plus mordu la poussière, hein ?
- Nan mais ... tu as tout remis en cause pour moi et ça, tu sais, c'est le plus précieux cadeau que l'on puisse faire.
- Certes ...
- Tu te rends compte du chemin parcouru ?
- Crois-moi : j'en ai encore quelques stigmates.
- Tu te rends compte pour tes parents ?
- Tu sais ... mes parents sont fantastiques en dépit de tout ce que j'ai entendu sur eux et de tout ce dont je me suis convaincu. Lorsqu'en mars dernier je me suis déshabillé devant eux, je n'avais plus le choix ...
- Oui mais Tto, ce que tu as fait, te rends-tu compte que, pour cela, tu es admirable ? Te rends-tu compte que je te trouve encore plus génial ?
- Non parce qu'il n'y a pas à être admirable que de dire les choses simplement, dire à sa mère ce qu'il se passe, donner à son père la chance d'ouvrir les bras pour serrer fort contre lui son fils contre lequel il s'est épuisé, offrir à ses parents la chance d'avoir la discussion de leur vie avec leur fils dont ils n'envisageaient pas l'infinie détresse et pour lequel ils étaient tout. Pour cela bonhomme, il n'y a pas à être génial. Il suffit juste d'être humain et un brin courageux parce qu'un père ou une mère valent cela.
- C'est aussi ça que j'aime chez toi. Tu es mon mec. Quel bonheur que tu es répondu à mon premier message le soir où nous avons commencé à nous parler ...
- J'ai de la chance que tu aies décidé de venir parler à un Tto
- Non, c'est moi qui ait la chance de t'avoir. Viens contre moi ...

La discussion se poursuivra sur l'épineux sujet d'avoir à parler franchement à ses parents. Mais ce serait empiéter sur la rubrique du Docteur Love que d'en parler aujourd'hui.
Quoi qu'il en soit, lecteur, méfie-toi de ton oreiller. Il est doté d'une vertu maieutique, celle qui accouche les esprits et fait dire de bien jolies choses qui soulagent celui qui les prononce et celui qui les entend.

Tto, oreiller en plume

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Commentaires
M
Je suis allergique à la plume. Je suis heureux pour toi, mais les violons derrières ça me donne un peu la nausée (aigri moi?)
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B
en quelque sorte heureusement qu'il existe, ce pouvoir magique, sinon je serais bien dans la merde pour que ça sorte, ce genre de truc !!<br /> parce que moi, pour me faire parler "sentiments", faut franchement y aller au démonte-pneu ... alors qu'une couette en un oreiller douillets, parfois, peuvent suffire ....
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C
C'est cro mignon. Mais dis moi, vous parlez assis, allongé, en vous regardant, dans le noir...? Non parce que je pense que l'ambiance a aussi son importance. Et en dormant est-ce que tu parles aussi ? ou réponds tu à des questions que l'on pourait te poser ?
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S
C'est peut être ça qui me manque le plus. Ces si belles paroles qui sortent de manière totalement inattendues et qui (ré)confortent.
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