La première fois que ... je me suis rasé

Je ne suis pas ce que l'on appelle un garçon poilu ... à quelques exceptions près ... mais mon côté imberbe tellement fashion et mega tendance il y a encore quelques décades n'est en rien cultivé, il est naturel.

Au rang des exceptions, il y a par exemple [et notamment] la barbe. En revenant d'un merveilleux voyage aux Etats-Unis au sujet duquel il faudra que je m'attarde bientôt, me sparents m'ont récupéré presque changé ... Outre que je parlais un merveilleux anglais avec un accent à décorner Nicolas S [oups ...], ils m'ont récupérer avec du poil au menton ! Ce signe extérieur d'une puberté largement entamée depuis quelques années à présent a soudainement fait prendre conscience à ma Môman que son fiston entrait dans l'ère moderne de la shaving industry ... en d'autres termes, il allait falloir se résoudre à subir les odeurs de mousse à raser, les odeurs d'after-shave nauséabondes et la cohabitation avec les lames de rasoir ... Cruelle perspective pour une femme qui vit avec un mari barbu.

Aussitôt le pied posé sur le sol français et après une nuit de repos bien méritée [ben oui, j'ai pas dormi pendant 34 heures ...], nous voila embarqués dans un centre commercial pour aller acheter tout l'attirail idoine afin de rendre à mon visage d'ange une apparence soignée et infantile ... euh plus présentable dirons-nous. Tout y est passé : rasoir électrique, manuel, lames, mousse, lotions, etc ... Par un cadeau antérieur, j'avais déjà un blaireau [que j'ai encore ... blaireau d'un jour, blaireau de toujours ...].

Rentré à la zonzon familiale, je m'isole dans la salle de bains ... euh non pas pour ça, même j'ai toujours considéré qu'il y avait urgence absolue en la matière, là je me suis isolé pour me raser et non pour me ... enfin bref !

J'ai commencé à l'électrique mais dès les premiers instants ... j'ai senti que ça ne collerait pas entre nous ... j'aime pas les rasoirs électriques, ça coupe mal et ça fait trop de bruit. Toutefois, ça permet de dégrossir le boulot [bon, ne vas pas imaginer que c'était la foret vierge sur mes joues et qu'on ne voyait plus mon si-joli menton que tu peux deviner sur les quelques clichés de mon visage que tu as croisé] et rendre les choses nettement plus envisageables pour une tonte à l'ancienne, à la dure, à la "On est des mecs ou on l'est pas" ...

Et là, le carnage a commencé. Inéluctable me diras-tu ... certes, je le confesse mais le problème c'est que ça ne s'est pas arrangé depuis ... Je passe donc le rassoir avec application sur chaque recoin de mon visage qui rougeoit de plus en plus, j'entends le crissement du poil pris dans les tenailles des lames dudit rasoir [lecteur, as-tu eu un jour un peu de compassion pour ce poil qui, nonobstant le fait qu'il soit sécable, pousse ce cri d'horreur lorsqu'il est coupé ... le lézard fait moins de bruit lorsqu'on lui sectionne la queue ... m'enfin, avoir des lézards sur la tronche, c'est pas génial] ... Une fois passé partout, je relève la tête devant le miroir et là ... c'est Massacre à la tronçonneuse Wilkinson ! Je suis en sang ... de partout ...

Je me passe tout ça sous l'eau en pensant que ça va s'arrêter... que nenni !!! Ca continue et je ne te raconte pas comment j'ai décollé quand, une fois l'hémorragie jugulée, j'ai appliqué cette lotion après rasage tellement identifiante pour l'ado pubère, celle qui consistue le vecteur de son affirmation virile et mâle ... Oui, j'ai décollé ... une vraie fusée Ariane avec une cinquantaine de propulseurs ...

Tto, la perfection au masculin

Comments

[Didou]

Et encore, tu ne t'ai pas fait épiler le maillot par une esthéticienne stagiaire !!

Gros bisous tto !

[spicynico]

On dit pas "la perfectrion au masculin", on dit tout simplement "le perfection".