Pars vite et rentre tard
Bon bon bon, comme j'en ai pris l'habitude ... cinoche le soir = billet du lendemain ici. Vous n'allez pas être surpris d'apprendre que j'étais dans un cinéma hier soir pour voir le dernier long metrage de Regis WARGNIER.
"PARS VITE ET RENTRE TARD", puisque c'est de ce film dont il s'agit, est un film policier (un thriller comme on me l'a gentiment fait remarquer hier) qui se tient. La couleur dominante du film ? C'est le noir.
C'est bien simple, la lumière est sombre. L'univers est ténébreux. La pénombre est une sorte de thématique déclinée sur presque tous les plans en sorte que tout cela est assez doux et plaisant à regarder. Evidemment, quand vous connaissez l'histoire et à la lecture du synopsis [oui, là en dessous ...], on comprend le choix esthétique précité.
Pour le reste, les acteurs sont bons. José GARCIA colle bien à son personnage qui aurait mérité, à mon sens, d'être un peu plus cynique ou alors plus tourmenté ... Là, on a un pauv' mec qui vient de se faire larguer, qui a des flashs, qui patauge à n'en plus finir dans une enquête délicate mais bon, il gère ... alors qu'il y avait matière à ce qu'il pête les plombs, qu'il s'effondre, qu'il parte un peu plus en vrille.
Michel SERRAULT est impeccable. Moi qui redoute toujours de le voir surjouer son propre personnage (comme beauoup d'acteurs confirmés ont tendance à le faire ... par facilité et superficialité), là, j'admire la maîtrise, je m'incline devant le tact.
Nicolas CAZALE est plus que bien. Mais alors ... Marie GILLAIN ... aie aie aie ! Mais qu'est ce qui se passe ??? Elle joue comme une quiche qu'on vient de sortir d'un micro-ondes. C'est mou, sans saveur, pas crédible, ça sonne faux, c'est mal envoyé, ça pénalise le reste et ça donne l'impression qu'elle est juste venue toucher son cachet sans trop en faire. C'est hyper décevant. Elle est pas du tout dans le ton et je me demande même si, avec un prompteur, cela n'aurait finalement pas été mieux.
Pour le reste, il faut que vous sachiez qu'il s'agit là d'une adaptation du bouquin de Fred VARGAS [bouquin du même nom que le film d'ailleurs] ... alors voila, c'est toujours le même problème. Dès qu'on adapte, on coupe et quand on coupe, manque des trucs !!! Déjà, on vous sert comme une évidence que l'enquête commence sur les chapeaux de roues alors qu'objectivement rien ne permet d'en décider. C'est dommage parce que ça sent vraiment le raccourci ! Ensuite, vous croiserez quelques invraisemblances saisissantes, des trucs moyennement travaillés et surtout [ce que j'ai toujours du mal à pardonner] des pistes non exploitées qui auraient mis un peu de relief. Parce que bon, nous faire du mélo sur la peste en plein Paris, on peut comprendre ... mais nous la jouer dramatisation absolue avec seulement deux plans devant des pharmacies assaillies de parisiens paniqués et une composition d'une Claire CHAZAL toujours aussi expressive, c'est maigrichon. De toute façon, WARGNIER ne sait pas faire ce genre de trucs ... En plus, franchement, les dialoguistes auraient pu essayer de se creuser un peu plus.
Au global, c'est sympa. C'est un bon film du dimanche soir sur TF1 [ça tombe bien, c'est TF1 FILMS PRODUCTION qui finance ...], sans exigence ni ambition ... mais faut pas être trop exigeant.
L'HISTOIRE : Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg n'aime pas le Printemps. Il se méfie des montées de sève, des désirs d'évasion, du déferlement des pulsions, tous ces signaux qui sonnent le retour des beaux jours... Et il a raison Adamsberg... Sa fiancée, Camille, prend du recul, et son absence coupe les ailes du commissaire, au moment où il en aurait le plus besoin : Quelque chose vient de tomber sur la capitale, une énigme porteuse de malédiction, qui pourrait bien virer au malheur, si on ne la résout pas fissa... D'étranges signaux se répandent sur les portes des immeubles de Paris, et des mots inquiétants, mystérieux, sont lâchés à la criée sur les marchés...
Et puis arrive ce qu'Adamsberg redoutait : Un premier mort, le corps noirci, le visage figé dans une grimace de terreur, les signes de la peste... Et c'était ça qu'annonçait l'énigme, le retour du terrible fléau, mais avec une sacrée variante, il semble que quelqu'un contrôle la maladie et la porte où il veut.
Tto, qui peste un peu (wouarf wouarf ...)